La Food and Drug Administration (FDA – Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques) a approuvé l’ozanimod (Zeposiamd) pour le traitement des formes rémittentes de la SP (SP cyclique et SP progressive secondaire active).
L’ozanimod, médicament administré par voie orale, est un modulateur des récepteurs de la sphingosine‑1‑phosphate (S1P) qui pénètre dans le système nerveux central (SNC) et qui se lie à des sous-types spécifiques des récepteurs de la sphingosine‑1‑phosphate (S1P1R et S1P5R). On trouve les récepteurs de la S1P à la surface de certaines cellules immunitaires, à savoir les lymphocytes T et les lymphocytes B, qui jouent un rôle dans la formation des lésions qui touchent le SNC dans le contexte de la SP. En se liant aux récepteurs de la S1P, l’ozanimod prévient l’activation de ces cellules nocives, plus particulièrement les lymphocytes B et les lymphocytes T, et leur libération subséquente, à partir des ganglions lymphatiques et du thymus, dans la circulation sanguine, puis dans le cerveau et la moelle épinière.
L’homologation de la FDA a été fondée sur deux études de phase III, à savoir les études RADIANCE et SUNBEAM. L’essai clinique RADIANCE a été réalisé auprès de 1 313 participants dans 147 centres de recherche répartis dans 21 pays. Ces personnes ont reçu soit de l’ozanimod (0,5 mg ou 1 mg) quotidiennement, soit une injection hebdomadaire d’interféron bêta‑1a (Avonex), soit un placebo, sur une période de deux ans. Dans le cadre de cette étude, les deux doses d’ozanimod ont réduit le taux annualisé de poussées comparativement à l’interféron bêta‑1a, remplissant ainsi le principal critère d’évaluation.
L’objectif des auteurs de l’étude SUNBEAM, essai clinique de phase III aléatoire et à double insu, consistait à comparer, durant 12 mois, l’efficacité et l’innocuité de l’ozanimod (administré à 0,5 mg ou à 1 mg) à celles de l’interféron bêta‑1a. Ont participé à cette étude 1 346 personnes atteintes de SP cyclique réparties dans 152 centres de recherche établis dans 20 pays. Là encore, l’ozanimod a rempli le principal critère d’évaluation en réduisant le taux annualisé de poussées par rapport à l’interféron bêta‑1a. En comparaison de ce dernier, l’ozanimod a aussi permis une réduction du nombre de lésions nouvelles ou agrandies.
Bristol Myers Squibb a soumis une demande de mise en marché à Santé Canada pour l’ozanimod. Cette demande est actuellement à l’étude. La Société canadienne de la SP continuera de diffuser toute nouvelle information relative à l’homologation par Santé Canada de ce produit et à l’accès à celui-ci dès qu’elle en aura connaissance.