Le 9 décembre 2020, le Canada a franchi une étape charnière dans la lutte menée contre le nouveau coronavirus (SRAS-CoV-2) à l’origine de la maladie COVID-19. Santé Canada a établi que le vaccin à base d’ARNm (ARN messager) proposé par Pfizer-BioNTech contre cette affection virale répondait aux normes les plus strictes en matière d’innocuité, d’efficacité et de qualité, et qu’il pouvait donc être utilisé au Canada. Cette décision a été prise à la suite d’une évaluation exhaustive et indépendante des données probantes issues des essais cliniques menés sur ce vaccin; ce dernier a été approuvé pour la vaccination des personnes âgées d’au moins 16 ans.
L’essai clinique de phase III dont a fait l’objet le vaccin à base d’ARNm de Pfizer-BioNTech a été mené auprès de 44 000 participants, qui ont reçu deux doses de ce vaccin, administrées à 21 jours d’intervalle. Les résultats de cet essai ont démontré que le vaccin est parvenu, dans une proportion de 95 p. 100, à prévenir toute infection par le SRAS-CoV-2 dès la semaine suivant l’administration de la deuxième dose. Les effets secondaires observés durant les essais cliniques consacrés au vaccin étaient légers ou modérés et semblables à ceux d’autres vaccins. L’analyse des données issues de ces essais n’a suscité aucune préoccupation majeure quant à l’innocuité.
Les vaccins à base d’ARNm contiennent des instructions génétiques servant à la fabrication d’une protéine qui déclenchera une réaction immunitaire. Dans le cas du vaccin proposé par Pfizer-BioNTech contre la COVID-19, il s’agit de la protéine de spicule qui se trouve à la surface du virus SRAS-CoV-2. Une fois activé, le système immunitaire de la personne ayant reçu un tel vaccin a la capacité de produire des anticorps dirigés contre le virus en cas d’exposition à ce dernier. Un vaccin à base d’ARNm ne contient pas de virus vivant.
D’autres vaccins contre la COVID-19 sont actuellement à l’étude dans le monde. Chacun d’eux est conçu pour assurer une immunité contre le virus de cette maladie suivant une approche distincte. Certains de ces vaccins pourraient comporter des avantages par rapport à d’autres pour différents groupes de la population. À la suite de l’approbation par Santé Canada du premier vaccin proposé contre la COVID-19, il faudra compter plusieurs mois avant que l’ensemble des Canadiens puissent être vaccinés. De plus, les campagnes de vaccination se dérouleront selon les plans de déploiement adoptés par les provinces et les territoires.
La Société canadienne de la SP collabore présentement avec des organismes de la SP à l’œuvre dans d’autres pays ainsi qu’avec des chercheurs et des fournisseurs de soins de santé afin de pouvoir formuler davantage de recommandations ou de conseils sur la vaccination contre la COVID-19 à l’intention des personnes atteintes de SP. Elle veillera aussi à diffuser de l’information à jour sur le sujet à mesure que celle-ci lui parviendra. On recommande aux personnes qui ont la SP et qui souhaitent en savoir plus sur le vaccin contre la COVID-19 de communiquer avec leur neurologue et leur équipe soignante.
NOTE : Récemment, les autorités sanitaires britanniques ont déconseillé l’inoculation du vaccin de Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 aux personnes ayant des antécédents de réactions allergiques graves, deux personnes ayant mal réagi aux premières injections de ce vaccin. Ces deux cas de réactions indésirables font actuellement l’objet d’une enquête. Pour sa part, Santé Canada recommande aux personnes allergiques à l’un des ingrédients du vaccin de ne pas se faire vacciner.
Ressources :
Santé Canada autorise le premier vaccin contre la COVID-19
Vaccin de Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 : Ce que vous devez savoir