Résumé
Le pied tombant est une conséquence fréquente de la SP. Les auteurs de l’article ont mené un essai clinique comparatif auprès de 64 personnes atteintes de SP qui avaient un seul pied tombant. Les sujets ont été répartis aléatoirement en deux groupes : un groupe qui devait utiliser un dispositif de stimulation électrique bien précis et un groupe qui devait faire des exercices de physiothérapie. Les auteurs ont constaté que les sujets qui avaient utilisé le dispositif avaient vu leur capacité de marcher s’améliorer davantage que celle des sujets qui avaient fait des exercices et qu’elles avaient fait moins de chutes. Esnouf J, Taylor P, Mann G, Barrett C. Mult Scler. 2 juill. 2010
Détails
Le pied tombant est une conséquence fréquente de la sclérose en plaques (SP). La stimulation électrique fonctionnelle (SEF) provoque des contractions musculaires actives qui permettent la dorsiflexion et l’éversion du pied.
Cet essai comparatif avec répartition aléatoire avait pour but de déterminer si l’Odstock Dropped Foot Stimulator® (ODFS) permettait d’améliorer la capacité des personnes atteintes de SP à effectuer leurs activités quotidiennes. En tout, 64 personnes atteintes d’une forme progressive secondaire de SP associée à un seul pied tombant y ont pris part et ont été réparties aléatoirement en deux groupes : un groupe qui devait utiliser l’ODFS et un groupe qui devait faire des exercices de physiothérapie. Les deux traitements ont duré 18 semaines. Les outils d’évaluation utilisés étaient la Canadian Occupational Performance Measure (COPM) et un journal des chutes tenu par les sujets.
On a fait état des résultats de 53 des sujets.
L’amélioration des scores relatifs à la capacité fonctionnelle et
à la satisfaction à cet égard a été plus marquée dans le groupe
traité par l’ODFS que dans celui qui devait faire les exercices
(p < 0,05). L’ODFS s’est également révélé
efficace pour réduire les trébuchements et accroître la distance
parcourue à pied. Durant l’essai, le nombre médian de chutes
s’est établi à 5 dans le groupe traité par l’ODFS et à 18 dans le
groupe qui devait faire les exercices
(p = 0,036).
Les auteurs de l’article ont conclu que les scores relatifs à la
capacité fonctionnelle et à la satisfaction à cet égard obtenus
par un groupe de personnes atteintes de SP ayant utilisé l’ODFS
pour les activités de la vie quotidienne qui leur posaient
problème se sont améliorés davantage que ceux obtenus par un
groupe de témoins comparables ayant fait des exercices de
physiothérapie. En outre, on a dénombré moins de chutes dans le
groupe qui a utilisé l’ODFS que dans l’autre groupe.