Les plus récents progrès de la recherche en SP liés aux traitements émergents, aux facteurs de risque, aux mécanismes pathologiques, à la réadaptation et à l’IVCC, entre autres, ont été présentés au congrès de l’Académie américaine de neurologie (AAN

).

Résumé


En avril dernier, pr ès de 12 000 neurologues et chercheurs se sont réunis à la Nouvelle-Orléans pour présenter les résultats de leurs travaux au congrès annuel de l’Académie américaine de neurologie (AAN). Plus de 500 exposés scientifiques et présentations par affiches ont porté sur la recherche effectuée en vue de stopper la SP, de rétablir les fonctions altérées chez les personnes touchées et d’éradiquer cette maladie à tout jamais. Parmi les autres sujets abordés, mentionnons les derniers résultats des essais cliniques déterminants sur les nouveaux traitements de la SP, les facteurs de risque possibles de cette maladie, ses mécanismes sous-jacents, les méthodes de réadaptation et l’IVCC. Pour accéder gratuitement aux résumés des présentations, rendez-vous sur le site Web de l’AAN, à abstracts2view.com/aan/ (en anglais seulement).

Les résultats qui ont été présentés sont pour la plupart considérés comme préliminaires et doivent faire l’objet d’une analyse plus approfondie. Ils sont habituellement publiés dans des revues scientifiques ou médicales révisées par les pairs. Soulignons que la validité des résultats augmente avec le nombre d’essais dans lesquels ils ont été reproduits.


Faits marquants

Recherche en vue de stopper la SP

Parmi les présentations au programme du congrès, certaines livraient les résultats d’essais parvenus à un stade avancé. Si les traitements à l’étude s’avèrent efficaces et sans danger, ils pourraient être mis sur le marché dès 2012 ou 2013. D’autres essais portaient sur les bienfaits, les risques et le mode d’action des traitements actuels et de médicaments émergents.

  • BG-12 (Biogen Idec) – La phase III de l’essai CONFIRM sur ce médicament oral, à laquelle ont participé 1430 personnes présentant une SP cyclique (poussées-rémissions) – qui ont pris du BG‑12 ou un placebo à raison de deux ou trois doses par jour durant deux ans – a donné des résultats significatifs du point de vue statistique en ce qui a trait au principal critère d’évaluation, soit la diminution du taux annuel des poussées. En effet, une réduction variant de 44 % à 51 % a été observée chez les participants traités, comparativement aux témoins (traités avec un placebo). Les deux groupes traités par le BG‑12 et un groupe traité par l’acétate de glatiramère (Copaxonemd, Teva Pharmaceutical Industries) ont été comparés aux groupes placebo, mais non l’un à l’autre. Les deux doses du BG‑12 ont permis de diminuer l’activité de la maladie, révélée par l’IRM. Cependant, le BG‑12 n’a pas contribué à réduire de manière significative la progression des incapacités. Les effets indésirables les plus fréquents dans les groupes traités par le BG‑12 comprenaient des bouffées vasomotrices et des troubles gastro-intestinaux. (Résumé S01.003) Une étude de faible envergure menée auprès de 56 volontaires en santé qui ont pris du BG‑12 a montré qu’un prétraitement par l’aspirine (325 mg par jour durant 4 jours) faisait s’abaisser le nombre et l’intensité des bouffées vasomotrices, sans accentuer les troubles gastro-intestinaux. Il nous est impossible de dire si l’association du BG‑12 et de l’aspirine, pour autant que cette forme de traitement soit approuvée, demeurera aussi efficace et bien tolérée à long terme chez les personnes atteintes de SP.
    (Résumé P04.136) Biogen Idec a demandé à la FDA d’approuver la mise sur le marché du BG‑12 pour le traitement de la SP.
  • Alemtuzumab (Genzyme/Sanofi) – La phase III de l’essai de deux ans dénommé CARE-MS II avait pour but la comparaison de l’effet de l’alemtuzumab (en administration intraveineuse) à celui du Rebifmd (interféron bêta‑1a, EMD Serono inc. et Pfizer) chez 840 personnes présentant une SP cyclique qui avaient subi des poussées sous un traitement précédent. L’alemtuzumab a été administré par perfusion une fois par année pendant cinq jours consécutifs la première année et pendant trois jours consécutifs la deuxième année. Comparé à Rebif, ce médicament a permis de réduire le taux de poussées de 49 % et le taux de risque de progression des incapacités de 42 %, et selon plusieurs autres mesures IRM, il s’est aussi avéré bénéfique sur de l’activité de la maladie. De surcroît, l’alemtuzumab a permis de diminuer l’atrophie cérébrale. Parmi les événements défavorables associés à ce médicament, mentionnons une réaction auto-immune thyroïdienne (15,9 %), un PTI (trouble sanguin rare) (0,9 %) et des réactions liées à la perfusion. Des infections ont été également été observées, les plus fréquentes étant des infections des voies respiratoires supérieures, des infections urinaires, des infections sinusales et des infections par le virus herpes simplex. Des infections graves sont apparues chez 3,7 % du groupe traité avec l’alemtuzumab comparativement à 1,5 % dans le groupe traité par Rebif. (Résumé S01.004) La société Genzyme a fait savoir qu’elle avait l’intention de soumettre l’alemtuzumab à l’approbation de la FDA au cours du deuxième trimestre de 2012.
  • Gilenyamd (fingolimod, Novartis Pharma) – Lors de la troisième phase de l’étude FREEDOMS II, mettant à contribution 778 personnes présentant une forme cyclique de SP, le taux de poussées dans le groupe traité par une dose quotidienne de Gilenya a été réduit de 48 %, comparativement au taux enregistré dans le groupe placebo. L’abaissement du taux de poussées était le critère d’évaluation principal de l’étude. (Résumé 5LB00.015) Un registre a été créé par Novartis dans le but de recueillir de l’information sur les événements survenus chez la mère, le fœtus et l’enfant auprès de 500 femmes enceintes qui avaient été exposées accidentellement au Gilenya. La compagnie pharmaceutique répond ainsi à une exigence de la FDA qui a pour but de déterminer l’innocuité de ce type de traitement pour les femmes enceintes. (Résumé P06.189)
  • Essai CombiRx – Les résultats préliminaires d’un essai clinique sur l’association de Copaxone md et d’Avonexmd (interféron bêta-1a, Biogen Idec) ont été exposés par Fred Lublin (École de médecine du Mont Sinaï, New York) et Jerry Wolinsky, M.D. (Centre des sciences de la santé de l’Université du Texas à Houston). Cet essai de trois ans a été subventionné par les National Institutes of Health (États-Unis), et les médicaments ont été fournis gracieusement par Teva Pharma et Biogen Idec. Bien que le traitement associatif ait apporté de plus grands bienfaits que chacun des médicaments pris seul, selon les données de l’IRM, il ne s’est pas montré beaucoup plus efficace que la monothérapie pour réduire les poussées cliniques de SP ou la progression de la maladie. (Résumés S11.002 et PL02.003)
  • Un extrait du thé vert – Alexander Ramos (Université d’État de la Louisiane à La Nouvelle-Orléans) et ses collaborateurs du même établissement ainsi que de l’Université des sciences de la santé de l’Oregon ont administré 400 mg de Polyphenon E – un extrait du thé vert – deux fois par jour à 10 personnes présentant une forme cyclique ou progressive secondaire de SP. Le principal constituant de cet extrait est un antioxydant qui protégerait les cellules nerveuses. Un des participants a abandonné l’essai par suite d’une légère élévation des enzymes hépatiques, mais aucun événement défavorable grave n’a été relevé. Les résultats montrent une augmentation de 13 % de la concentration moyenne d’une molécule marquant l’intégrité du tissu nerveux (N-acetyl-aspartate). (Résumé P03.050) Cette étude est passée à la deuxième phase, laquelle permettra de vérifier l’innocuité et les effets neuroprotecteurs du Polyphenon E chez 48 personnes. Pour en savoir plus sur cette étude, cliquer ici (en anglais seulement).
  • Prediction de la réponse au traitement – Une équipe d’envergure internationale a analysé l’ADN de personnes qui avaient participé à un essai clinique (nommé FORTE) sur le Copaxone dans le but de découvrir des signes qui permettraient de prédire la réponse positive ou négative d’une personne à un médicament modificateur de l’évolution de la SP. Au lieu de faire porter leur analyse sur plus de 1100 participants, les chercheurs se sont concentrés sur ceux qui avaient très bien répondu à ces médicaments – soit ceux qui n’avaient pas subi de poussées ou dont les clichés d’IRM n’avaient pas révélé de lésions durant l’essai – et, pour bien faire ressortir les différences, sur ceux qui n’y avaient pas bien répondu – soit ceux chez qui la maladie s’était montrée très active durant l’essai. Obtenus au moyen d’une technique de pointe, les résultats préliminaires ont permis d’identifier une série de signaux génétiques qui pourraient permettre de prévoir une très bonne réponse au Copaxone. Cette étude est un exemple des initiatives croissantes qui ont pour but la découverte de moyens d’aider les personnes atteintes de SP à faire le meilleur choix de traitement possible. (Résumé IN3-2.003)
  • Traitement des poussées aiguës – D’après les résultats d’un essai multicentrique mené par Cristina Ramo-Tello, M.D. (Hôpital Pujol, Badalona, Espagne) et ses collaborateurs, les deux voies d’administration (orale ou intraveineuse) de la méthylprednisolone seraient également efficaces dans le traitement des poussées aiguës de SP. Les 49 participants qui ont participé à cet essai ont reçu soit de la méthylprednisolone par voie orale ou intraveineuse, soit une substance inactive (placebo). Au moins une vaste étude sur le même sujet est en cours. Celle-ci devrait nous permettre de voir si la forme orale (plus commode que la forme injectable) du médicament est aussi efficace que sa forme administrée par voie intraveineuse. (Résumé P01.128)

Recherche en vue de rétablir les fonctions

Comprendre les effets de la SP sur le système nerveux et les

répercussions des symptômes de cette maladie sur la vie quotidienne

peut aider à tirer pleinement profit de la panoplie de programmes

de réadaptation et d’exercice qui peuvent contribuer à rétablir les

fonctions altérées chez les personnes atteintes de SP.

  • Réadaptation – Mme Letizia Panicari (Université Saint-Raphaël, Milan) et son équipe ont eu recours à l’IRM fonctionnelle (imagerie de l’activité cérébrale) pour comparer les résultats obtenus par 10 personnes atteintes de SP ayant complété un programme de réadaptation cognitive assisté par ordinateur et 10 témoins (personnes qui n’avaient pas suivi un tel programme). Au bout de 12 semaines, l’activité cérébrale avait augmenté chez les personnes du premier groupe (réadaptation) dans les régions étudiées (attention, traitement de l’information) et avait diminué chez les témoins. (Résumé S51.003)
  • Impact de la SP sur le goût – Corey McGraw, M.D., et ses collaborateurs (École de médecine du Mont Sinaï, New York) a décrit une série de cas de dysgueusie (altération du goût) parmi des personnes ayant la SP. Ce trouble a été porté à leur attention par un éminent critique œnogastronomique atteint de SP qui a constaté une diminution de son acuité gustative du côté gauche de sa langue. Dans les sept cas étudiés, l’IRM a mis en évidence des lésions – zones de détérioration des tissus – dans une petite région du tronc cérébral (situé dans la fosse postérieure de du cerveau). Fort heureusement, la fonction gustative s’est rétablie à l’intérieur d’une période allant de deux semaines à trois mois. Il appert que pour certaines personnes, ce symptôme fut le premier signe de SP. Étant donné que les lésions du tronc cérébral peuvent être associées à un accroissement de l’intensité de l’activité de la maladie, elles pourraient s’avérer un signe important à surveiller pour les personnes atteintes de SP et les professionnels de la santé. (Résumé P06.178)

De nombreux exposés oraux et présentations par affiches ont porté sur la réparation du système nerveux, sur la recherche de moyens d’améliorer les outils de mesure de l’activité et de la progression de la SP et sur le lien éventuel entre l’insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC) et la SP. En voici un aperçu :

  • Étude échographique de l’IVCC – Andrew Barreto, M.D., Jerry Wolinsky, M.D., et leurs collaborateurs (Centre des sciences de la santé de l’Université du Texas à Houston) ont livré les résultats préliminaires d’une étude sur l’IVCC, subventionnée par la National MS Society (organisme états-unien de la SP). Dans le cadre d’une étude échographique à l’insu, l’équipe a mesuré le débit sanguin dans les veines de 206 personnes atteintes de SP (toutes formes confondues) et de 70 personnes en santé ou présentant une autre maladie. Jusqu’ici, les chercheurs ont constaté que 3,88 % des personnes atteintes de SP répondaient à au moins deux critères de diagnostic de l’IVCC et que 7,14 % des personnes qui n’avaient pas la SP y répondaient aussi. Cependant, cette différence n’est pas significative du point de vue statistique. La prévalence de l’IVCC, mesurée à l’aide des techniques rigoureuses employées par cette équipe, se révèle moindre que celle qui avait été mesurée par d’autres équipes. (Résumé S10.005)
  • Étude pathologique de l’IVCC – Une présentation par affiches sur les résultats préliminaires d’une étude en cours (menée par Claudiu Diaconu, Robert Fox, M.D., et leurs collaborateurs, Clinique de Cleveland, Ohio) sur la structure des veines, effectuée à partir d’échantillons de tissus prélevés à l’autopsie de 10 personnes qui avaient eu la SP, comparés aux échantillons de 10 personnes qui n’avaient pas eu cette maladie. Dans le cadre de cette étude sans insu, subventionnée par la National MS Society, les chercheurs ont décelé certaines anomalies de la lumière (espace interne libre) des veines qui drainent le sang du cerveau et ont observé diverses anomalies structurales et variations anatomiques au sein des deux groupes à l’étude. Ils ont relevé 9 anomalies chez les 6 personnes sur 10 qui avaient eu la SP et 5 anomalies chez 4 des 10 témoins. Par ailleurs, ils ont recommandé de prévoir le dépistage des anomalies intraluminales dans les études échographiques de l’IVCC. (Résumé P05.125)
  • BIIB033 (anti-LINGO-1, Biogen Idec) – Le blocage de la molécule LINGO‑1 du système nerveux ayant permis de réparer la myéline chez les souris, il convenait de vérifier l’innocuité d’une telle intervention chez les êtres humains. Pour le premier essai entrepris dans ce but, des chercheurs ont mis à l’épreuve certaines doses de BIIB033, anticorps immunitaire inhibant la protéine LINGO‑1, chez 64 volontaires adultes en santé et 42 personnes présentant une forme cyclique ou progressive secondaire de SP. Le traitement n’a produit aucun événement défavorable grave; des céphalées ont constitué l’effet indésirable le plus fréquent. Les auteurs ont conclu que les résultats obtenus jusqu’à maintenant par cette stratégie de réparation de la myéline justifient le passage de l’essai à une deuxième phase. (Résumé P02.021)
  • Le téléphone intelligent : instrument de suivi de la progression de la SP – Sashank Prasadd, M.D. (Hôpital Brigham and Women, Boston) et son équipe ont présenté les résultats d’une nouvelle série d’études d’évaluation des téléphones intelligents en tant qu’outil de suivi de la progression de la SP. Un consortium de cliniciens et de scientifiques expérimentés en SP, en psychologie cognitive, en informatique, en éthique et dans les questions réglementaires a été chargé de concevoir un téléphone intelligent qui décèlerait toute modification clinique chez les personnes atteintes de SP. Le groupe a créé 21 applications personnalisées à partir de la plateforme Android, y compris des questionnaires adaptés à la SP et des tests visuels et cognitifs pertinents. Chacune de ces applications ne prend pas plus que 10 minutes. Cinquante personnes atteintes de SP et 50 témoins participent à la première phase de l’étude, qui permettra d’évaluer l’efficacité de cette méthode de suivi de la progression de la SP. La recherche dans ce domaine vise à élaborer des outils capables de suivre avec exactitude la progression de la SP. Soulignons que ces outils seraient surtout utilisés dans le cadre des essais cliniques.(Résumé P01.144)

Recherche menée dans le but d’éradiquer la SP à tout jamais

Il est essentiel de comprendre les facteurs de prédisposition

à la SP et de comprendre l’évolution de la maladie pour trouver des

façons de prévenir la sclérose en plaques ainsi que la progression

de ses symptômes.

  • Différences liées au sexe et vitamine D – D’après une étude réalisée par John Rose, M.D., et ses collaborateurs de l’Université de l’Utah à Salt Lake City, à laquelle participaient 500 personnes atteintes de SP (toutes formes confondues), les hommes dont la concentration sanguine en vitamine D est inférieure à 30 μg/mg pourraient présenter un risque accru d’incapacités liées à la SP. L’équipe de chercheurs a également découvert que chez les femmes qui ont une concentration sanguine en vitamine D inférieure à 20 μg/mg, le fait d’être également porteuses d’un marqueur génétique commun aux personnes atteintes de SP (HLA‑DR2) faisait s’accroître le nombre de lésions cérébrales actives décelées par l’IRM. Les résultats de cette étude s’ajoutent aux données de plus en plus nombreuses sur le rôle de la vitamine D et l’influence possible des gènes et du genre dans la SP. (Résumé S50.004)
  • Effets du genre sur la vision – La Dre Fiona Costello (Université de Calgary) et son équipe ont voulu en savoir plus sur les effets du genre (masculin/féminin) sur les fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires (RNFL). Ils ont donc réalisé une étude auprès de personnes atteintes de SP qui avaient déjà présenté une névrite optique ayant entraîné une réduction soudaine de la vue dans l’œil touché. Cette étude, financée par la Société canadienne de la SP, a permis de démontrer que le genre et les influences hormonales pouvaient jouer un rôle dans l’altération de la vision associée aux fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires puisque les chercheurs ont découvert que l’épaisseur de ces dernières chez les hommes était inférieure à celle des femmes. (Résumé PO1.137)
  • La clé de la SP bénigne? Certaines personnes sont atteintes d’une forme exceptionnellement légère de SP souvent appelée « SP bénigne ». Des chercheurs d’Israël (Centre médical Sheba, Tel-Hashomer) ont prélevé des échantillons sanguins sur 31 personnes qui présentaient une forme très légère de SP et sur 36 autres qui étaient atteintes de SP cyclique. Ils ont par la suite procédé à une étude génétique à l’aide d’un microréseau d’ADN (ou technologie des puces à ADN), qui permet d’identifier des centaines de milliers de variations de milliers de gènes à la fois. Cela leur a permis de découvrir que l’activité de 406 gènes différait entre les deux groupes à l’étude. Les gènes qui étaient les plus actifs chez les personnes atteintes de SP bénigne étaient associés à une suppression des lymphocytes T. La différence la plus importante concernait le gène qui dicte la fonction de la voie de l’ARN polymérase I (l’ARN polymérase I joue un rôle majeur dans le processus inflammatoire). Cette étude nous permettra peut-être d’en savoir plus sur le pronostic de la SP et de trouver des façons d’améliorer celui-ci. (Résumé S20.005)
  • Rôle des virus dans la survenue des poussées – Le virus d’Epstein-Barr (lequel est à l’origine de la mononucléose infectieuse et d’autres maladies) a été associé à un risque accru de SP. Jennifer Graves, M.D. (titulaire d’une bourse Sylvia Lawry de la National Multiple Sclerosis Society, Université de la Californie à San Francisco) et ses collaborateurs ont cherché à savoir si la réponse immunitaire au virus d’Epstein-Barr, au cytomégalovirus et au virus de l’herpès simplex avait un lien avec le taux de poussées chez les enfants ou les adolescents atteints de SP. Aucun lien statistiquement significatif n’a été établi. (Résumé P02.096) Des chercheurs des quatre coins des États-Unis tentent actuellement de recruter 640 enfants qui en sont à un stade précoce de SP ou qui présentent un risque élevé de SP afin de vérifier si de tels facteurs de risque ont une incidence sur la vulnérabilité des enfants à la SP.
  • Imagerie des anomalies de la substance blanche chez les enfants atteints de SP – Par l’intermédiaire de subventions et de bourses de stagiaires de recherche, la Société canadienne de la SP finance actuellement une étude qui a pour but de vérifier si l’état de la substance blanche peut permettre de distinguer les enfants atteints de SP de ceux qui ne le sont pas. Afin d’évaluer l’intégrité de la substance blanche, les Drs Marina Sonkin, Vincentiu Tip et Brenda Banwell (Hôpital pour enfants malades, Toronto) et leurs collaborateurs ont eu recours à l’imagerie du tenseur de diffusion. Des anomalies ont été décelées chez des adultes atteints de SP grâce à ce type d’imagerie, et ce, même si la substance blanche était d’apparence normale. Dans l’étude dont il est ici question, l’imagerie du tenseur de diffusion est utilisée chez des enfants atteints de SP chez qui on fait passer un examen par imagerie à la suite d’une première poussée clinique. L’équipe de chercheurs a découvert que l’imagerie du tenseur de diffusion mettait en évidence des anomalies de la substance blanche d’apparence normale chez des enfants au stade précoce de la SP, ce qui tend à indiquer que des signes pathologiques apparaissent même au tout début de la maladie. (Résumé S50.007)
  • Comorbidité et SP – La Dre Ruth Ann Marrie (Université du Manitoba) et son équipe ont réalisé une étude financée par la Société canadienne de la SP,qui avait pour but l’élaboration de méthodes d’évaluation de la comorbidité liée à la SP. Les chercheurs ont analysé des données administratives provinciales du Manitoba issues de demandes de remboursement de frais médicaux. Ils ont ensuite formulé des définitions de cas afin d’être en mesure d’observer l’évolution dans le temps de la prévalence du diabète, de l’hypertension et de l’hyperlipidémie chez les personnes atteintes de SP. Les données administratives utilisées sont une bonne source de données qui permettront d’assurer le suivi de ces comorbidités. Elles ont par ailleurs déjà démontré que leur prévalence est en croissance non seulement chez les personnes atteintes de SP, mais aussi dans la population en général. (Résumé P06.164)

Ces présentations et de nombreuses autres témoignent bien des immenses progrès accomplis par la recherche sur des moyens de stopper la SP, de rétablir les fonctions altérées chez les personnes atteintes de cette maladie et d’éradiquer la SP à tout jamais. Pour lire le résumé de toutes les présentations données au congrès de 2012 de l’Académie américaine de neurologie, veuillez cliquer ici (en anglais seulement).

Avonex est une marque déposée de Biogen Idec
Copaxone est une marque déposée de Teva Pharmaceutical Industries.
Gilenya est une marque déposée de Novartis AG
Rebif est une marque déposée de EMD Serono.

Source : National MS Society (organisme états-unien de la SP)