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Résumé
Des chercheurs belges et néerlandais ont procédé à un examen de
la littérature scientifique en vue de résumer l’information dont
on dispose sur les facteurs associés à une réduction de la
fréquence des poussées et à un ralentissement de la progression
des incapacités chez les personnes atteintes de sclérose en
plaques. D'hooghe MB, Nagels G, Bissay V, De Keyser J.,
Mult Scler. 2010 Jul;16(7):773-85. Article mis en ligne
le 18 mai 2010.
Détails
Un nombre croissant d’articles scientifiques indiquent que
certains facteurs peuvent influer sur l’évolution naturelle de la
sclérose en plaques (SP). Par exemple, des données probantes
robustes portent à croire que les poussées de SP peuvent être
déclenchées par des infections et des événements stressants ou
survenir pendant les suites de couches. En revanche, les vaccins
contre la grippe et l’hépatite B, de même que le vaccin
antitétanique seraient sans danger. Les interventions
chirurgicales, l’anesthésie, qu’elle soit générale ou péridurale,
et les traumatismes physiques ne sont pas associés à un risque
accru de poussées de SP. Des facteurs tels que la grossesse,
l’allaitement exclusif, l’exposition aux rayons du soleil et les
taux élevés de vitamine D ont pour leur part été associés à
une diminution de la fréquence des poussées. Par contre, un
certain nombre de médicaments, y compris les traitements
hormonaux contre l’infertilité, semblent pouvoir déclencher les
poussées de SP. Parmi les facteurs qui pourraient aggraver les
incapacités, mentionnons les événements stressants, la
radiothérapie au cerveau, la sédentarité (faible degré d’activité
physique) et un faible taux de vitamine D. En outre, des
données probantes robustes laissent penser que le tabagisme
favoriserait l’évolution de la maladie, une évolution qui peut
être mise en évidence aussi bien sur le plan clinique que sur les
clichés d’imagerie par résonance magnétique du cerveau. Rien ne
prouve que la progression des incapacités s’accélère après un
accouchement chez la femme atteinte de SP. Enfin, la
consommation modérée d’alcool et l’exercice auraient des effets
neuroprotecteurs, mais cette hypothèse reste à confirmer.