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Résumé
Selon les critères diagnostiques actuels, les personnes ayant subi un syndrome clinique isolé (SCI) peuvent recevoir un diagnostic de sclérose en plaques (SP) si les résultats de tests cliniques et d’examens radiologiques révèlent ultérieurement une dissémination de lésions dans l’espace et le temps. Dans le cadre d’une étude pluriannuelle, des chercheurs se sont fixé pour objectif d’examiner la fréquence de signes radiologiques évocateurs de SP, mais non suivis d’une évolution vers une SP cliniquement avérée. Chard DT, Dalton CM, Swanton J, Fisniku LK, Miszkiel KA, Thompson AJ, Plant GT, Miller DH. J Neurol Neurosurg Psychiatry. 2 juin 2010. Information diffusée en ligne avant publication)
Détails
Selon les critères diagnostiques actuels, les personnes ayant
subi un syndrome clinique isolé (SCI) peuvent recevoir un
diagnostic de sclérose en plaques (SP) si des tests cliniques
(nécessaires au diagnostic d’une SP cliniquement certaine) et des
examens radiologiques (IRM) révèlent ultérieurement une
dissémination de lésions dans l’espace et le temps. Dans le cadre
d’une étude pluriannuelle, des chercheurs se sont fixé pour
objectif d’examiner la fréquence de signes radiologiques
évocateurs de SP observés chez des sujets dont l’état n’évolue
pas vers une SP cliniquement avérée à l’issue d’un suivi
prolongé. Cette question n’avait pas été étudiée auparavant.
Deux groupes de personnes ayant subi un SCI ont fait l’objet
d’une série de tests cliniques et d’examens par IRM et ont été
suivis pendant 6 ans ou à l’issue d’une période de
20 ans. Les chercheurs ont évalué l’apparition et la
distribution de lésions visibles sur les clichés d’IRM cérébrale
en faisant appel aux critères redéfinis de McDonald (2005). Les
cas de SP définie sur le plan radiologique ont été établis sur la
base de ces critères IRM et non en fonction des critères utilisés
aux fins de diagnostic clinique de SP.
Parmi les participants à l’étude, 105 personnes ont été suivies
pendant 6 ans après avoir subi un SCI. Au sein de ce groupe, les
sujets ont vu leur état évoluer vers une SP cliniquement définie
dans 51 % des cas ou vers une SP définie sur le plan
radiologique dans 15 % des cas, tandis que les autres
personnes continuaient d’être considérées comme des sujets ayant
subi un SCI. Soixante-dix autres participants à l’étude ont fait
l’objet d’un suivi après une période de 20 ans. Dans ce
groupe, les taux de SP cliniquement définie et de SP définie sur
le plan radiologique ont été évalués à 61 % et à 11 %
respectivement. Les auteurs de l’étude ont conclu que de
10 % à 15 % des personnes ayant subi un SCI peuvent
être considérées comme vulnérables à la SP uniquement sur la base
de critères IRM, et ce, même en l’absence de manifestations
cliniques pendant 20 ans.