RÉSUMÉ : Selon des données collectées durant la pandémie causée par le nouveau coronavirus (COVID‑19), les femmes atteintes de sclérose en plaques (SP) qui étaient enceintes ou qui se trouvaient en période post-partum dans ce contexte n’ont pas subi d’effets liés à la COVID-19 plus graves comparativement aux femmes vivant avec la SP qui n’étaient pas enceintes ni en période post-partum.
Durant la pandémie, un registre nord-américain baptisé COViMS (COVID-19 Infections in Multiple Sclerosis and Related Diseases) a été mis sur pied afin de permettre à la collectivité scientifique de comprendre les risques associés à une infection par le virus de la COVID-19 et les effets d’une telle infection parmi les personnes atteintes de SP ou d’une autre maladie démyélinisante. En s’appuyant sur des données consignées dans ce registre, Mme Amber Salter, Ph. D., du centre médical Southwestern de l’Université du Texas, et son équipe ont tenté de cerner les risques associés à la COVID-19 et aux effets de celle-ci chez les femmes enceintes ou en période post-partum qui vivent avec la SP.
Du mois d’avril 2020 au mois de mars 2022, l’équipe de recherche a identifié 27 femmes qui étaient enceintes et neuf qui étaient en période post-partum (soit des femmes qui n’avaient pas dépassé la sixième semaine suivant leur accouchement) au moment où leur infection par la COVID-19 a été déclarée et qui étaient suivies dans 26 centres médicaux différents situés au Canada ou aux États-Unis. La plupart de ces femmes présentaient une forme cyclique de SP, et au moins 64 % d’entre elles avaient contracté la COVID-19 en 2020 avant d’avoir accès à la vaccination. À partir du registre COViMS, l’équipe de recherche a comparé les données relatives à ces femmes à l’information qui concernait des femmes atteintes de SP qui n’étaient pas enceintes ni en période post-partum afin de relever d’éventuelles différences quant aux conséquences d’une infection par la COVID-19.
Les scientifiques ont constaté que les femmes atteintes de SP qui étaient enceintes ou en période post-partum ne présentaient pas un risque plus élevé de complications liées à la COVID-19 comparativement à celles qui n’étaient pas enceintes ni en période post-partum. La majorité des femmes atteintes de SP qui étaient enceintes ou en période post-partum n’ont pas été hospitalisées, et aucun décès n’a été signalé à leur sujet. Deux des femmes atteintes de SP qui étaient enceintes ont reçu des anticorps monoclonaux contre le SRAS-CoV-2, soit le virus qui cause la COVID-19, sans toutefois être hospitalisées.
L’étude dont il est ici question constitue jusqu’à présent celle qui a porté sur le plus vaste échantillon de femmes atteintes de SP et ayant contracté la COVID-19 alors qu’elles étaient enceintes ou en période post-partum. Les résultats de cette étude peuvent en quelque sorte être considérés comme rassurants pour les femmes atteintes de SP qui sont actuellement enceintes ou qui envisagent de le devenir dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Il importe que les femmes abordent avec leur professionnel de la santé leurs préoccupations liées à la grossesse ou à la période post-partum en cas d’infection par la COVID-19.
Pour en savoir plus sur le registre COViMS ainsi que sur les risques potentiels liés à la COVID-19 et les effets de cette affection parmi les personnes qui vivent avec la SP, il suffit de cliquer ici.
Référence
Article publié dans la revue Multiple Sclerosis and Related Disorders – « COVID-19 in the pregnant or postpartum MS patient: Symptoms and outcomes ». Pour consulter cet article, veuillez cliquer ici.