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Résumé
Le Natalizumab constitue une nouvelle option thérapeutique pour
les personnes atteintes de sclérose en plaques (SP). Aussi, il a
été suggéré que des interruptions de traitement structurées (ou
fenêtres thérapeutiques) permettraient d’éviter la
leucoencéphalopathie multifocale progressive associée à
l’administration de natalizumab. Les auteurs d’une étude de
portée limitée ont toutefois conclu qu’en ce qui concerne le
natalizumab, les fenêtres thérapeutiques sont mal tolérées en
l’absence de tout autre traitement immunomodulateur.
Killestein J, Vennegoor A, Strijbis EM, Seewann A, van
Oosten BW, Uitdehaag BM, Polman CH. Ann Neurol., 26
juill. 2010.
Détails
Il a été suggéré que la leucoencéphalopathie multifocale
progressive associée à l’administration de natalizumab pourrait
être évitée grâce à des interruptions de traitement structurées
(ou fenêtres thérapeutiques). Or, il n’existe actuellement aucune
preuve plaidant en faveur de telles interruptions de traitement.
Les auteurs de l’étude en question ont présenté leurs premières
observations effectuées auprès de 10 patients atteints de
sclérose en plaques qui, à la suite de l’arrêt des perfusions de
natalizumab, ont fait l’objet d’un suivi rigoureux durant une
période allant jusqu’à 6 mois. Les chercheurs ont ainsi
constaté une combinaison de poussée clinique et de nouvelles
lésions ou de lésions rehaussées révélées par des examens IRM
chez 7 de ces 10 patients. Selon les auteurs de l’étude, et
malgré le nombre limité de patients ainsi suivis, les données
recueillies suggèrent qu’en ce qui concerne le natalizumab, les
fenêtres thérapeutiques sans le recours à un autre agent
immunomodulateur sont mal tolérées par les patients à qui le
natalizumab avait été prescrit en raison d’une réponse
insuffisante à leur traitement de première intention.