Résumé : Une équipe de recherche s’est intéressée aux facteurs qui pourraient influer sur le risque de troubles de santé mentale chez les femmes atteintes de SP durant la grossesse et après l’accouchement. Les scientifiques ont découvert que le manque de soutien social et un fort degré d’incapacité étaient associés à des taux élevés de troubles mentaux. Il importe qu’on en sache plus sur les effets possibles de ces facteurs de risque pour améliorer les résultats en matière de santé mentale chez les femmes aux prises avec la SP.
Contexte : La SP est liée à des taux élevés de troubles de la santé mentale, parmi lesquels figurent la dépression, l’anxiété et les troubles bipolaires. Dans le cas des femmes atteintes de SP, ce type de trouble peut notamment survenir durant la grossesse et après l’accouchement, situation pouvant comporter des risques pour la mère et l’enfant.
Détails : Une équipe de recherche regroupant des scientifiques du Canada et de la Suède s’est intéressée aux troubles de la santé mentale apparaissant chez des femmes atteintes de SP durant la grossesse et la première année suivant l’accouchement (soit la période périnatale). Pour réaliser leur étude, ces scientifiques ont analysé les données administratives issues des demandes de remboursement de soins de santé de plus de 1 700 mères ayant la SP de l’Ontario, au Canada, sur une période de 17 ans. Au terme de son analyse, l’équipe de recherche a cerné des facteurs de risque qui pourraient contribuer à la hausse du taux de troubles de la santé mentale chez les femmes atteintes de SP durant la période périnatale.
- Les femmes qui vivent avec la SP présentent des taux supérieurs de troubles de la santé mentale, notamment ce qui concerne la dépression et l’anxiété, comparativement aux femmes qui n’ont pas la SP ou qui sont atteintes d’une autre maladie chronique que la SP.
- Lors de l’étude dont il est ici question, un trouble de la santé mentale a été relevé chez 42 % des femmes atteintes de SP durant la grossesse; ce taux a augmenté à 50 % dans l’année qui a suivi l’accouchement. Chez les femmes qui n’avaient pas la SP, ce taux est de 30 % durant la grossesse et de 38 % dans l’année qui suit l’accouchement.
- Les femmes atteintes de SP qui bénéficiaient d’un faible soutien social dans leur collectivité présentaient des taux plus élevés de dépression et d’anxiété que les autres.
- Les femmes qui étaient en proie à des incapacités marquées étaient plus susceptibles que les autres de subir une dépression.
Retombées : Les résultats de cette étude pourraient aider les fournisseurs de soins de santé à déterminer qui pourrait avoir besoin de davantage de soutien au chapitre de la santé mentale parmi les femmes atteintes de SP durant la période périnatale. Grâce à une détection rapide des besoins potentiels et à la mise en place de soins efficaces, on pourrait réduire les risques de troubles de la santé mentale et améliorer les résultats globaux en matière de santé chez les femmes atteintes de SP.
- Article publié dans la revue Multiple Sclerosis Journal le 18 avril 2025 – « Risk factors for incident peripartum mental illness in multiple sclerosis ».
- Article publié dans la revue Neurology le 22 janvier 2025 – « Peripartum Mental Illness in Mothers With Multiple Sclerosis and Other Chronic Diseases in Ontario, Canada ».
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