La pandémie de COVID-19 (maladie à coronavirus 2019) a eu d’importantes répercussions sur la santé psychologique et sociale de la population en général. Des gens en santé auraient en effet éprouvé des symptômes de maladie mentale, comme du stress, un sentiment d’impuissance et la peur de tomber malade et de mourir. Les exigences relatives à la quarantaine ont par ailleurs entraîné des sentiments de colère, de confusion et d’anxiété chez bon nombre de personnes. Cette situation a rapidement soulevé des préoccupations au sujet des gens qui présentent un risque accru de détresse neuropsychiatrique, à savoir les personnes qui sont atteintes d’une maladie chronique ou qui sont plus susceptibles que d’autres de contracter la COVID‑19.
L’équipe de recherche du Dr Anthony Feinstein (CogEx), dont font partie des scientifiques du Canada, des États-Unis, de l’Italie, du Royaume-Uni, du Danemark et de la Belgique, ont analysé les répercussions de la pandémie sur les gens qui sont atteints de SP progressive grâce à un sondage qu’ils ont effectué par courriel et par téléphone de mai à juillet 2020. Afin de déterminer les effets de la pandémie sur le bien-être et la qualité de vie en général des participants, les chercheurs ont comparé les réponses recueillies lors de ce sondage à des données qui avaient été collectées avant la pandémie.
Parmi les 131 personnes atteintes de SP progressive qui ont pris part au sondage, cinq ont indiqué avoir contracté la COVID‑19. La majorité des participants (de 70 à 90 %) ont affirmé qu’ils participaient à des activités physiques (exercices aérobiques) ou cognitives (lecture, jeux de vocabulaire, casse-tête) durant le confinement. Fait intéressant, les répondants n’ont signalé que très peu de changements quant aux symptômes de dépression ou d’anxiété éprouvés pendant la pandémie par rapport à ceux ressentis avant la COVID-19. Soulignons par ailleurs que les résultats obtenus ont été homogènes dans les centres de recherche participants des six pays où a été réalisé le sondage.
Les données recueillies indiquent que les personnes atteintes de SP progressive ayant participé au sondage se sont bien adaptées à la pandémie et que le confinement n’a pas semblé avoir d’impact négatif sur leur bien-être émotionnel et leur qualité de vie. Le fait de participer à des activités associées à un mode de vie sain, comme les activités physiques et cognitives, pourrait avoir aidé ces personnes à s’adapter efficacement à la situation et médié les effets négatifs de la pandémie sur leur bien-être.
Pour lire l’article qui a été publié à propos de ce sondage, cliquez ici (en anglais).
Pour en savoir plus sur les résultats du sondage, cliquez ici (en anglais).