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Résumé
Les auteurs de la présente étude ont mesuré l’incidence d’une incapacité grave (score de 6,0 ou plus à l’EDSS - échelle élaborée d’incapacité) et soutenue (durant plus de six mois) attribuable à une poussée aiguë de la SP chez des personnes qui présentent une forme cyclique (poussées-rémissions) de cette maladie. Khemissa Bejaoui, Ph. D.; Loren A. Rolak, M.D. Neurology® 2010;74:900–902
Détails
Les auteurs de la présente étude avaient pour but de déterminer le niveau de risque d’incapacité permanente des personnes atteintes de SP à la suite d’une poussée de SP et de voir si les patients à risque élevé peuvent être identifiés d’avance. À cette fin, ils ont pris en compte l’issue de toutes les poussées de patients suivis dans une clinique de SP spécialisée. Les données sur les poussées étaient recueillies de manière prospective depuis 1994.
Les 1 078 patients suivis au Centre de SP Marshfield avaient subi au total 2 587 poussées (soit en moyenne 2,4 poussées par patient; la marge de variation allait de 1 à 11 poussées survenues au cours d’une période allant de 1 à 15 ans). Seuls sept patients ont subi une poussée qui a entraîné une incapacité de niveau 6 ou plus à l’EDSS et qui ne s’est pas atténuée. Par ailleurs, les analyses génétiques n’ont montré aucune différence quant au loci HLA-DR et NOS2A entre ces patients et les autres personnes atteintes de SP. Ajoutons qu’aucun facteur clinique de risque élevé n’a pu être identifié. Deux de ces sept patients prenaient de l’interféron au moment de leur poussée invalidante.
Les auteurs de l’étude ont conclu que la crainte d’une incapacité soudaine irréversible consécutive à une poussée de SP ne devrait pas influencer les décisions quant au traitement de la maladie étant donné que les poussées qui laissent de telles séquelles sont très rares et qu’elles peuvent survenir chez n’importe quel patient, qu’il soit ou non traité par un interféron.