Profils de chercheurs et de chercheuses : Atefeh Rayatpour

Faites la connaissance d’Atefeh Rayatpour, Ph. D., chercheuse passionnée qui contribue à façonner l’avenir de la recherche consacrée à la sclérose en plaques (SP). Dans le cadre d’un stage d’études postdoctorales qu’elle effectue depuis 2023 à l’Institut Hotchkiss de recherche sur le cerveau (Université de Calgary), sous la supervision de M. Wee Yong, Ph. D, Mme Rayatpour explore les mécanismes et processus complexes qui sous-tendent la SP. En 2024, cette chercheuse s’est vu décerner la toute première bourse de recherche stopSP Rebecca Scott Rawn dans le cadre du programme de bourses de personnel de SP Canada – en reconnaissance de son fort potentiel et de son engagement remarquable envers le domaine de la SP.
En lisant le présent article, vous découvrirez le parcours de cette scientifique en lien avec la recherche sur la SP, ses travaux sur le stress oxydatif et les retombées que ceux-ci pourraient avoir au chapitre de la neuroprotection. Vous en saurez plus également sur la façon dont le soutien offert par SP Canada contribue à l’avancement de sa carrière de chercheuse.
Qu’est-ce qui vous incite à mener des travaux dans le domaine de la SP?
Mes débuts dans le domaine de la recherche sur la SP remontent à l’époque où j’exerçais comme infirmière à l’unité de soins intensifs de l’hôpital de la ville où j’habitais, en Iran. Comme mes patients et patientes étaient aux prises avec des troubles neurologiques, j’ai commencé à m’intéresser au fonctionnement du cerveau et du système nerveux, ainsi qu’aux mécanismes qui sous-tendent les maladies neurodégénératives. C’est cette curiosité qui m’a incitée à poursuivre des études afin de consolider ma formation.
En 2017, j’ai entamé des études doctorales en neurophysiologie, sous la supervision du chercheur Mohammad Javan, Ph. D., à la Tarbiat Modares University, à Téhéran. L’expérience et les connaissances que j’ai acquises grâce à mon stage d’études doctorales ont renforcé mon désir de comprendre et de relever les défis causés par la SP. Par la suite, j’ai décidé d’entreprendre une formation postdoctorale aux côtés du chercheur Wee Yong, Ph. D., dans le but de contribuer à la transposition de résultats de la recherche dans le domaine clinique en vue de la mise au point de traitements contre la SP.
Sur quel sujet portent vos travaux de recherche?
La mise au point de nouveaux traitements efficaces contre la SP constitue un réel défi, car nous ne disposons pas d’un portrait complet des mécanismes ou processus biologiques qui sont impliqués dans la détérioration des nerfs dans le contexte de cette maladie. Nous croyons que la présence de molécules nocives et l’existence de processus néfastes, tel le stress oxydatif, pourraient grandement contribuer à l’atteinte subie par les tissus nerveux. Toutefois, nous devons cerner l’impact de ces facteurs nuisibles sur la SP ou déterminer s’il y aurait des façons d’assurer une protection contre ceux-ci.
Dans le cadre des travaux que je mène actuellement, j’étudie une protéine appelée NOX2, qui est à l’origine d’un processus de stress oxydatif. Ce type de mécanisme s’enclenche lorsqu’un déséquilibre survient dans l’organisme entre les radicaux libres (molécules instables pouvant endommager des cellules) et les molécules censées les neutraliser, soit les antioxydants. Il est fort probable que le stress oxydatif contribue à la neuro-inflammation et à la démyélinisation caractéristiques de la SP. Mon objectif est de tester de nouveaux traitements antioxydants ciblant la molécule NOX2 et le stress oxydatif attribuable à celle-ci afin de déterminer leur efficacité quant à la neuroprotection et à la réparation des tissus cérébraux.
Dans quelle mesure le soutien fourni par SP Canada contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?
L’obtention de fonds, comme ceux que j’ai reçus en lien avec la bourse de recherche stopSP Rebecca Scott Rawn, est cruciale pour l’avancement de ma formation de chercheuse spécialiste de la SP. Grâce à cette bourse, je dispose des fonds dont j’ai besoin pour mener ma nouvelle étude, ce qui me permet d’explorer des approches et des techniques novatrices qui, autrement, pourraient ne pas être à ma portée. Le soutien financier que m’accorde SP Canada m’offre diverses possibilités en matière de collaboration avec des scientifiques et des établissements de renom, ce qui ne peut que rehausser la qualité et l’impact de mon travail.
Cette prestigieuse distinction a aussi dynamisé mon parcours professionnel en me procurant de nouvelles occasions d’entreprendre des travaux de recherche. Et surtout, l’appui financier de SP Canada m’aide à mener des travaux de recherche dont l’objectif est d’améliorer la qualité de vie des personnes touchées par la SP en permettant une meilleure compréhension des mécanismes qui sous-tendent cette maladie, en établissant un fondement solide pour la mise au point de traitements améliorés et, finalement, en contribuant à l’atteinte de l’objectif ultime qu’est la découverte d’un remède contre la SP.
Vous souhaitez en savoir plus sur les travaux de cette scientifique? Écoutez la chercheuse vous en parler elle-même.
Pour connaître les titulaires des bourses de personnel stopSP 2025, rendez-vous sur la page de notre site Web consacrée aux annonces de financement.
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