
Ressource conçue à l’intention des personnes atteintes de sclérose en plaques (SP) qui avancent en âge et consacrée à la prise en charge de cette maladie et des effets de l’âge. Le présent guide s’adresse aussi aux personnes plus jeunes qui pensent à leur avenir avec la SP, ainsi qu’aux gens qui agissent comme proche aidant ou aidante auprès d’une personne ayant la SP ou qui comptent quelqu’un qui vit avec cette maladie parmi les membres de leur famille ou leurs amis.
L’organisme SP Canada tient à remercier la Fédération internationale de la sclérose en plaques (MSIF) de l’avoir autorisé à adapter le guide qu’elle a publié, sur son site Web, sous le titre Living well with MS as you grow older.
Introduction
Le présent guide a été conçu à l’intention des personnes atteintes de sclérose en plaques (SP) âgées de 65 ans ou plus. Il devrait aussi s’avérer utile aux personnes plus jeunes qui pensent à leur avenir avec la SP, ainsi qu’aux gens qui agissent comme proche aidant ou aidante auprès d’une personne ayant la SP ou qui comptent quelqu’un qui vit avec cette maladie parmi les membres de leur famille ou leurs amis.
Cette ressource vous permettra d’en savoir plus sur les façons dont vous pourrez agir positivement afin de préserver votre santé, votre bien-être et votre autonomie alors que vous avancerez en âge. Dans chaque section du document figurent des conseils sur la manière de prendre activement en charge votre santé et votre bien‑être.
Nous espérons que l’information que vous trouverez dans ce guide vous aidera à bien vivre au fil du temps malgré la SP et atténuera vos craintes quant à l’avenir.
Pourquoi s’intéresser à la SP dans le contexte du vieillissement?
De plus en plus de gens atteints de SP atteignent un âge plus ou moins avancé, et c’est parmi les adultes âgés de 55 à 65 ans qu’on trouve le plus grand nombre de personnes vivant avec cette affection. Bien vivre avec la SP malgré l’âge implique qu’on prenne en charge la SP ainsi que les problèmes de santé liés au vieillissement.
Au fur et à mesure que nous vieillissons, notre organisme subit des changements, dont peuvent découler de nouveaux défis en cas de SP. Nous devenons aussi plus susceptibles de présenter de nouveaux troubles de santé.
Les symptômes de la SP tendent à progresser au fil du temps. En prenant de l’âge, les gens atteints d’une forme cyclique de SP voient de moins en moins souvent leurs symptômes se manifester et disparaître successivement. Dans la plupart des cas, la SP cyclique évolue vers une forme dite « progressive secondaire », caractérisée par une aggravation continue des symptômes.
C’est notamment pour ces raisons que les gens qui ont la SP s’intéressent de plus en plus aux façons dont ils pourraient optimiser leurs capacités physiques et cognitives, bien prendre en charge la maladie et profiter le plus possible de la vie tout en avançant en âge. Il est ici question de « vieillir en santé ».
L’avantage que procure le fait de vieillir réside dans l’expérience et la sagesse qu’on acquiert au fil du temps et qu’on peut mettre à profit pour mieux prendre en charge la SP.
Dans le cadre d’une étude, bon nombre d’adultes âgés atteints de SP ont affirmé être plus confiants quant à la prise en charge de la maladie et avoir une meilleure qualité de vie qu’auparavant. Selon les résultats d’une autre étude, les gens qui vivent avec la SP à 80 ans ou plus éprouveraient moins de fatigue et de stress que les personnes ayant cette maladie et étant encore dans la soixantaine.
Toutefois, au fur et à mesure qu’elles vieillissent, les personnes qui ont la SP doivent faire face à un nombre croissant de défis. Par exemple, celles qui ont 65 ans ou plus rapportent avoir des difficultés à accomplir certaines tâches, comme prendre son bain, s’habiller ou se déplacer chez elles ou au sein de leur collectivité. Les préoccupations de ces gens concernent notamment :
-
la perte de mobilité,
-
la perspective de devenir un fardeau pour la famille et les amis,
-
la nécessité de recevoir davantage de soins.
Quelles sont les approches globales que peuvent adopter les gens qui avancent en âge afin de bien vivre malgré la SP? Les stratégies illustrées ci-après – qui renvoient aux liens sociaux, à l’attitude, aux choix de vie et aux soins de santé – revêtent une importance confirmée par les personnes concernées.
Il est encourageant de savoir que les démarches jugées utiles concernent des choses à propos desquelles il est possible d’agir. Comme vous pourrez le constater, il sera beaucoup question de ces approches dans le présent guide.
Selon une étude à laquelle ont participé 700 personnes du Canada âgées de 55 ans ou plus
1
Liens sociaux

Exemples :
- Famille et amis
- Collectivités et groupes
- Proches aidants et aidantes
3
Choix et habitudes de vie

Exemples :
- Alimentation saine et activité physique
- Gestion des médicaments
- Soins autogérés
2
Attitude et perspective sur la vie

Exemples :
- Pensées positives
- Détermination et persévérance
- Acceptation de ses limites
4
Soins de santé

Including:
- Accès à des soins de santé de haute qualité
- Bonnes relations avec les fournisseurs de soins de santé
- Fait d’être écouté
Additional factors some people find important are:
Spiritualité et religion

Autonomie

Finances

Répercussions de l’âge, de la SP et d’autres maladies sur la santé
À mesure que vous avancez en âge, la santé de votre organisme – y compris celle de votre cerveau – évolue. Il peut donc y avoir un chevauchement entre les changements liés à ce processus et les symptômes de la SP. Vous pourriez également présenter des symptômes liés à d’autres troubles de la santé.
Dans la présente section seront abordés les points suivants :
- chevauchement des symptômes de la SP et des effets du vieillissement,
- problèmes de santé courants dans le contexte du vieillissement,
- Impact d’autres problèmes de santé sur la SP et options de traitement.
Au fil du temps, notre organisme subit de nombreux changements. Par exemple, nos muscles s’affaiblissent, nous nous épuisons plus rapidement qu’auparavant, nos capacités cognitives (réflexion, apprentissage et mémoire) peuvent décliner, la maîtrise de notre vessie peut diminuer, tout comme notre vision. Si vous avez la SP, ces changements pourraient vous être familiers, car ils concernent des aspects de votre santé sur lesquels la SP peut avoir un impact.
Le chevauchement entre les effets du vieillissement et les manifestations de la SP fait qu’il est difficile de déterminer si les symptômes que vous éprouvez sont liés à la SP, au vieillissement ou à ces deux facteurs.
Le tableau figurant ci-après illustre ce dont il est ici question.
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Vieillissement |
SP |
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Niveaux d’énergie |
Tendance accrue à éprouver de la fatigue |
Fatigue |
Mobilité |
Diminution du tonus musculaire, de la force et de la souplesse, ralentissement de l’exécution des mouvements, augmentation du risque de chutes |
Diminution de la mobilité, de la force, de la coordination et de l’équilibre, augmentation du risque de chutes, troubles de l’élocution |
Vessie |
Fréquence mictionnelle accrue, urgence mictionnelle, maîtrise de la vessie moindre, fréquence accrue des infections |
Fréquence mictionnelle accrue, urgence mictionnelle, maîtrise de la vessie moindre, fréquence accrue des infections |
Appareil digestif |
Diminution de l’appétit, indigestion, constipation |
Constipation |
Sexualité |
Diminution de la libido ou du plaisir sexuel, sécheresse vaginale, difficulté à maintenir une érection |
Diminution de la libido ou du plaisir sexuel, sécheresse vaginale, difficulté à maintenir une érection |
Vision |
Presbytie, vision nocturne réduite |
Vision double ou embrouillée, taches aveugles, mouvements saccadés de l’œil |
Fonction cognitive |
Ralentissement du traitement de l’information, diminution des capacités que sont l’attention, le raisonnement et la mémoire |
Ralentissement du traitement de l’information, diminution des capacités que sont l’attention, l’apprentissage, la mémoire et le raisonnement |
Santé mentale |
Dépression | Faible estime de soi, dépression, anxiété, sautes d’humeur |
Os et articulations | Fragilisation des os, raideur ou mobilité moindre des articulations | Fragilisation des os |
En vieillissant, vous devenez plus susceptible de présenter, en plus de la SP, divers troubles de la santé, soit des maladies dites « concomitantes » (on parle alors de comorbidité). Certaines de ces affections, tels la dépression, l’anxiété, le diabète et l’hypertension, sont plus courantes chez les personnes atteintes de SP qu’au sein de la population générale.
On estime que de cinq à six personnes atteintes de SP sur dix font de l’hypertension. Plus de deux personnes sur dix présentent des taux élevés de lipides (cholestérol et autres gras) dans le sang, et une même proportion de gens sont atteints d’une maladie chronique (affection à long terme) des poumons. Certains troubles de la santé deviennent plus probables au fur et à mesure qu’on vieillit (voir graphique suivant).

De 20 à 44 ans | De 45 à 59 ans | 60 ans et plus | |
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Hypertension | 9% | 28% | 57% |
Dépression | 38% | 44% | 38% |
Taux élevés de lipides (gras) dans le sang | 6% | 21% | 35% |
Anxiété | 29% | 33% | 28% |
Diabète | 5% | 10% | 20% |
Maladie cardiaque | 1% | 6% | 18% |
Graphique adapté à partir du document intitulé ‘Why manage comorbidities in people with multiple sclerosis?’, avec la permission de l’équipe de la plateforme Oxford Health Policy Forum. (https://www.msbrainhealth.org/healthcare-professionals/why-manage-comorbidities-in-people-with-multiple-sclerosis/)
Chez les femmes peuvent survenir certains problèmes liés à la ménopause. Il peut s’agir de troubles de la vessie, de changements touchant la sexualité, de troubles du sommeil et de la dépression. Il est possible d’en savoir plus sur la SP et la ménopause en consultant.
Voir Ménopause et sclérose en plaques pour en apprendre davantage sur le sujet.
Si vous avez la SP et présentez une maladie concomitante, celle-ci pourrait se manifester par des symptômes semblables à ceux que vous éprouvez en raison de la SP. En plus d’être en mesure de vous aider à cerner la cause de tout nouveau problème de santé que vous pourriez avoir, votre médecin peut vous conseiller sur la façon de prendre en charge la SP et la maladie concomitante en cause.
Bien que vous ayez acquis de l’expérience dans la prise en charge de la SP, apprendre à satisfaire vos besoins liés à une nouvelle maladie pourrait constituer un défi. Dans le cadre d’une étude, des personnes âgées atteintes de SP ont fait savoir que les autres troubles de la santé diagnostiqués dans leur cas les préoccupaient davantage que la SP.
Il importe de bien prendre en charge les troubles de la santé autres que la SP, et ce, de façon à réduire l’impact de ces derniers sur le cours de la SP, la santé globale, les capacités cognitives et la qualité de vie.
Certains troubles de la santé peuvent aggraver les symptômes de la SP ou entraîner d’autres symptômes, surtout s’ils ne sont pas bien maîtrisés. En effet, des études ont permis de faire les constatations suivantes :
-
Les personnes qui présentent une maladie cardiovasculaire au moment où elles reçoivent un diagnostic de SP tendent à devoir utiliser une canne plus précocement que les autres pour se déplacer.
-
Les personnes atteintes de SP chez qui on constate des taux sanguins de cholestérol (type de lipide) élevés présentent une atrophie du cerveau et un degré d’incapacité plus importants que celles dont les taux de cholestérol sont bas.
-
Les personnes qui, en plus de la SP, sont aux prises avec la dépression ou de l’anxiété pourraient ne pas prendre leurs médicaments conformément aux prescriptions de leur médecin, voire cesser de suivre leur traitement. Or, cela peut avoir des conséquences graves, car le cours de la maladie pourrait ne pas être maîtrisé adéquatement en cas de non-respect des prescriptions de l’équipe soignante.
Certains troubles de la santé n’influent pas directement sur la SP, mais peuvent se traduire par des défis supplémentaires qui rendront plus difficile la vie au quotidien.
Les traitements qui permettent de prendre en charge la SP consistent à recourir à un médicament modificateur de l’évolution de la SP (MMÉSP). Si vous présentez des troubles de la santé autres que la SP, certains de ces traitements pourraient ne pas vous convenir, et ce, pour diverses raisons, dont celles qui sont décrites ci-après :
-
Certains problèmes de santé augmentent le niveau de risque que peut comporter un traitement contre la SP, ce qui peut se traduire par des effets indésirables graves. Par exemple, si vous présentez des troubles cardiovasculaires (notamment si vous avez subi une crise cardiaque ou un AVC) ou si vous prenez des bêtabloquants ou des inhibiteurs calciques contre l’hypertension, certains traitements contre la SP ne pourront vous être prescrits. Dans pareil cas, votre médecin peut vous expliquer quels traitements vous conviendraient et les raisons pour lesquelles ceux-ci seraient appropriés.
-
Certains médicaments contre la SP peuvent influer sur l’action d’autres médicaments dans votre organisme et vice versa. C’est ce phénomène qu’on appelle « interaction médicamenteuse ». Par exemple, certains traitements contre la SP peuvent modifier la vitesse à laquelle votre organisme assimile les autres types de médicaments que vous prenez. Dans ce cas, il pourrait être nécessaire de revoir les doses prescrites ou les médicaments eux-mêmes.
-
Si vous prenez régulièrement au moins cinq médicaments dans le cadre de votre prise en charge de la SP et d’autres troubles de la santé, il importe que vous restiez en étroite communication avec vos fournisseurs de soins de santé (votre pharmacien/pharmacienne ou vos médecins prescripteurs). Revoir votre médication avec ceux-ci peut limiter le risque d’effets secondaires et d’interactions médicamenteuses.
Étapes nécessaires à la prise en charge de votre santé
Afin de conserver une bonne qualité de vie malgré la SP alors que vous avancez en âge, vous devez veiller à votre santé globale et à votre bien-être.
Dans la présente section sont abordées quatre mesures simples qui vous aideront à prendre en main votre santé :
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L’apparition de nouveaux symptômes peut être liée à la SP ou au vieillissement. Elle peut aussi résulter d’un nouveau problème de santé.
Si vous éprouvez de nouveaux symptômes, informez-en votre médecin. Après avoir cerné la cause de ces symptômes, les membres de votre équipe soignante seront en mesure de vous conseiller adéquatement et de vous prescrire un traitement approprié. Par exemple, sachez qu’on ne traite pas forcément de la même façon la fatigue qui découle de la SP et celle qui est associée à un trouble du sommeil ou à un dysfonctionnement de la thyroïde.
Certains symptômes peuvent être d’origine multifactorielle. Vous pourriez avoir besoin de consulter plusieurs professionnelles ou professionnels de la santé avant que ceux-ci puissent trouver les causes de vos symptômes et déterminer les traitements les plus appropriés dans votre cas.
Votre médecin généraliste est la personne la mieux placée pour vous aider à composer avec les changements liés à l’âge, tandis que votre neurologue peut vous aider à prendre en charge la SP. Tous deux seront en mesure de vous orienter vers d’autres spécialistes en vue de la prise en charge des autres troubles de la santé que vous pourriez avoir.
Vous pouvez en apprendre davantage sur les symptômes de la SP et sur les façons de les prendre en charge en consultant le site Web de SP Canada, à spcanada.ca
En plus de veiller sur votre état de santé actuel, envisagez de passer les tests de dépistage qui vous sont offerts. De tels examens permettent de détecter les signes avant-coureurs d’autres maladies et de prendre les mesures nécessaires pour réduire le risque de présenter une autre maladie ou pour prendre en charge celle-ci à un stade précoce. Selon votre âge, votre sexe et le régime établi par les autorités de votre province ou territoire en matière de santé, les examens de dépistage à envisager dans votre cas pourraient comprendre des tests axés sur la détection du cancer des intestins, de la prostate, du col de l’utérus et du sein, ainsi que sur le dépistage du diabète, de l’ostéoporose (fragilisation des os) et de la dépression.
Les médecins, les spécialistes en soins infirmiers et les autres fournisseurs de soins de santé peuvent procéder régulièrement à des examens, offrir des conseils et du soutien, en plus de prescrire des traitements. Or, vous êtes la seule personne qui peut veiller quotidiennement sur votre santé et votre bien-être. Il convient donc que, chaque jour, vous consacriez du temps et de l’énergie à la préservation de votre santé.
Il peut être difficile de vous concentrer quotidiennement sur votre santé et de suivre en tout temps les recommandations qui vous ont été fournies à cet égard. Cependant, certains changements liés à l’âge et d’autres problèmes de santé pourraient survenir dans votre cas. Les mauvaises habitudes de vie, tel le tabagisme, peuvent aussi aggraver les symptômes de la SP.
Vous auriez avantage à adopter des habitudes et des façons de faire qui vous aideront à demeurer sur la bonne voie quant à votre santé.
À la fin de la présente section, vous trouverez quelques conseils généraux à ce sujet. Dans la section suivante, il sera davantage question de mesures qui vous aideront à prendre en charge la SP, ainsi qu’à veiller à votre santé et à votre bien-être tout au long de votre vie (autoprise en charge).
Chez toutes les personnes atteintes de SP, le fait de demeurer actif peut améliorer l’aptitude à la marche et les capacités physiques. La pratique régulière de l’activité physique peut procurer divers bienfaits, dont les suivants :
-
amélioration de la fonction cognitive,
-
atténuation des symptômes de SP,
-
ralentissement de l’évolution de la maladie,
-
soulagement de la dépression,
-
amélioration de la santé cardiovasculaire.
Quels que soient votre âge et votre forme physique, vous pouvez rester actif ou active de différentes façons. À vous de trouver les types d’activité physique qui vous conviennent et d’établir à quelle intensité vous devriez les pratiquer. Il s’avère approprié de consulter son médecin avant d’amorcer tout nouveau programme d’exercices.
Il importe d’être au moins modérément actif pour bénéficier des bienfaits susmentionnés. Parmi les exemples d’activités physiques d’intensité modérée figurent la marche rapide, le jardinage, la natation et la pratique du vélo.
Certains types d’activité physique – tels des exercices axés sur le renforcement ou la posture ou des étirements – peuvent être pratiqués en position assise.
La pratique régulière de l’activité physique repose sur l’état d’esprit, ainsi que sur la force physique et le degré d’énergie. Vous augmenterez vos chances de rester actif ou active en vous fixant des objectifs et en ayant confiance en votre capacité à atteindre ceux-ci.
Les façons d’assurer le succès de votre démarche devraient notamment consister à :
-
choisir des activités physiques que vous aimez,
-
prévoir des activités à faire avec d’autres personnes,
-
utiliser une application pour suivre vos progrès.
-
vous joindre à des groupes axés sur l’activité physique dans votre collectivité,
-
consulter votre médecin ou votre spécialiste en soins infirmiers à propos des services qui pourraient vous être utiles.
Conseils : Maintien de votre santé et de votre |
Notez les changements touchant votre santé physique et mentale dans un journal ou à l’aide d’une application afin de pouvoir en discuter avec votre médecin ou votre spécialiste en soins infirmiers. |
Soyez à l’écoute des propos des membres de votre entourage (famille, amis, proches aidants et aidantes) au sujet des changements graduels qu’ils pourraient avoir remarqués quant à votre santé et auxquels vous pourriez ne pas avoir prêté attention. |
Établissez un horaire pour la prise de vos médicaments. Le recours à un pilulier, à un calendrier ou à des rappels programmés sur votre téléphone intelligent pourrait vous aider. |
Si vous éprouvez de la difficulté à garder votre motivation ou à intégrer dans votre quotidien les mesures destinées à répondre à vos besoins en matière de santé, informez-vous auprès de votre médecin ou de votre spécialiste en soins infirmiers sur les programmes ou les services d’aide spécialisés auxquels vous pourriez recourir. |
Répondez aux invitations à passer des tests de dépistage. Si vous pensez ne pas savoir quels tests vous sont accessibles, informez-vous à ce sujet auprès de la clinique de votre médecin généraliste ou de votre assureur. |
Prise en main de votre santé (autoprise en charge)
L’autoprise en charge consiste en un ensemble d’approches et de techniques grâce auxquelles une personne prend en charge (ou améliore) sa santé physique et mentale et son bien-être tout au long de sa vie. Une telle démarche peut vous aider à :
- avoir confiance en vous et en votre capacité à prendre en charge la SP,
- amélioration de l’autoprise en charge au fil du temps,
- six composantes de l’autoprise en charge,
- astuces pour garder une attitude positive et surmonter les émotions négatives.
L’autoprise en charge est une aptitude précieuse qui peut être extrêmement utile. Il s’agit notamment de prendre en main divers aspects de votre vie en vue de faciliter l’atteinte de vos objectifs. Vous pouvez adapter certaines approches à votre personnalité, ainsi qu’à vos qualités, expériences, aptitudes et aspirations. Le graphique suivant présente de façon sommaire la voie à suivre en matière d’autoprise en charge.
En quoi consiste une bonne autoprise en charge?

… connaissent bien leur corps, se sont informés sur la SP et savent comment celle-ci influe sur leur santé physique et mentale.
… ont un mode de vie sain (bonne alimentation, exercice régulier, relaxation).
… ont adopté des habitudes efficaces pour prendre en charge la SP et adaptent celles-ci au besoin.
… sont très conscients de leur rôle au sein de la famille et de la société et mènent une vie gratifiante qui n’exclut pas le plaisir.
… relèvent les changements touchant leur santé physique et mentale, leur cycle veille-sommeil, leur degré d’énergie, leur appétit et leur humeur, et passent à l’action à ce sujet.
… connaissent leurs émotions et savent comment surmonter celles qui sont négatives, tels le sentiment d’impuissance et la frustration.
Avec l’âge, bon nombre de gens atteints de SP ont le sentiment de devenir plus aptes à prendre en charge cette maladie et ses symptômes.
Dans le cadre d’études consacrées au bien-être chez les gens qui vivent avec la SP et avancent en âge, un certain nombre de personnes ont expliqué qu’elles avaient mis près de dix ans pour comprendre la SP. Une fois confiantes quant à leur aptitude à prédire et à prendre en charge leurs symptômes de SP, elles étaient en mesure de mieux composer avec ceux-ci et de se concentrer sur les aspects de leur vie qu’elles considéraient comme importants.
Certaines d’entre elles ont rapporté qu’elles auraient aimé en savoir plus sur la SP et jouir d’un tel degré de confiance plus tôt dans leur parcours avec cette maladie.
Généralement, les gens atteints de SP qui ont pris de l’âge se distinguent sur le plan mental par leur capacité d’adaptation.
À l’occasion d’une étude en particulier, bon nombre de personnes ont avancé les explications suivantes quant à leur aptitude à bien vivre malgré la SP :
-
leur degré de sagesse accrue,
-
leur engagement dans des activités et des relations significatives,
-
leur capacité à composer avec l’évolution des aptitudes.
Des personnes atteintes de SP ayant participé à une autre étude ont révélé que la maladie leur semblait de plus en plus prévisible au fil du temps. Elles ont expliqué qu’elles s’étaient habituées à leurs symptômes et au comportement de leur corps aux côtés de la SP. Les facteurs qu’elles considéraient comme essentiels à leur qualité de vie étaient les suivants :
-
établissement et maintien de liens sociaux,
-
accès aux soins de santé,
-
adoption de bonnes habitudes de vie,
-
préservation de l’autonomie à domicile.
Avec l’âge, les femmes atteintes de SP ont, en moyenne, une meilleure capacité d’adaptation que les hommes qui vivent avec la même affection. Comparativement aux femmes, ces derniers tendent à être moins résilients, à participer moins souvent à des activités, ainsi qu’à considérer que leur état de santé est moindre. À cet égard, l’autoprise en charge peut s’avérer utile.
La réussite en matière d’autoprise en charge repose sur les six compétences qui sont illustrées dans le graphique suivant et dont vous trouverez une description détaillée un peu plus loin.

1. Résolution de problèmes
Pour résoudre un problème, vous devez tout d’abord relever et comprendre celui-ci. Vous pourrez ensuite envisager des façons de résoudre ce problème et choisir la meilleure solution qui soit. Par exemple, vous pourriez constater que cuisiner tout en étant debout est trop fatigant. Pour remédier à cette difficulté, vous pourriez trouver des façons de réduire le temps que vous consacrez à la cuisine. Vous pourriez alors mettre en pratique ces différentes idées, comme cuisiner pour deux repas, concocter des recettes plus simples ou manger à l’extérieur certains jours de la semaine.
2. Prise de décisions
La prise de décisions peut consister pour vous à déterminer ce qui vous importe le plus et à établir la façon dont vous souhaitez gérer vos activités quotidiennes. À propos d’une journée très occupée qui risque de vous épuiser, vous pourriez dresser la liste de vos activités par ordre de priorité. Quelles tâches souhaitez-vous accomplir avant tout? Que devez-vous absolument faire aujourd’hui? Pouvez-vous remettre les activités non prioritaires? Par exemple, pour pouvoir rencontrer un ami ou une amie dans un café, après votre séance de renforcement musculaire, vous pourriez décider de reporter une sortie que vous souhaitiez consacrer à l’achat de mobilier pour votre maison.
3. Mise à profit des ressources
On entend ici par « ressources » tout ce qui peut faciliter l’accomplissement de vos tâches – il peut s’agir d’outils technologiques, de moyens de transport, de l’aide que peuvent vous apporter d’autres personnes, ou encore d’une stratégie à appliquer. Il y a aussi des ressources qui vous sont propres, comme le temps dont vous disposez et votre degré d’énergie.
Une autoprise en charge adéquate consiste à s’organiser de façon efficiente tout en ayant recours aux ressources dont on dispose. Par exemple :
- Vous pourriez regrouper des tâches afin d’économiser temps et énergie. Il pourrait s’agir de combiner activité physique et courses à l’épicerie en vous rendant à pied au magasin, quitte à prendre un autobus pour le trajet de retour.
- Vous pourriez effectuer des transactions bancaires en ligne afin de vous épargner quelques déplacements à une succursale de votre banque.
4. Communication avec les fournisseurs de soins de santé
La collaboration avec les professionnels et professionnelles de soins de santé constitue un aspect important de l’autoprise en charge. La plupart des gens trouvent qu’il est bien plus utile d’avoir un véritable dialogue avec leurs fournisseurs de soins de santé que de tout simplement se faire dire quoi faire. L’une des façons de prendre en main votre santé consiste à vous préparer en vue de vos consultations médicales en tenant un journal de tous les changements ou problèmes touchant votre santé. Parlez de ce qui vous importe et de vos objectifs. Il convient aussi de prendre des notes à la suite des discussions que vous avez avec vos fournisseurs de soins de santé.
5. Passage à l’action
La prise de mesures planifiées est souvent l’étape la plus difficile en matière d’autoprise en charge. Le fait de vous dire « j’ai l’intention d’améliorer mon alimentation » ne constitue pas une action. L’adoption de nouvelles habitudes constitue l’étape la plus ardue! En suivant votre nouveau plan de façon assidue, vous vous apercevrez que celui-ci deviendra rapidement la norme. Par exemple, pour améliorer votre alimentation, vous pourriez mettre par écrit vos objectifs, planifier vos repas pour la semaine, puis faire un suivi de vos progrès.
6. Auto-adaptation
L’auto-adaptation consiste à modifier son cadre de vie selon ses besoins et les ressources dont on dispose. Grâce à votre aptitude à l’adaptation, vous pourrez trouver des façons d’intégrer vos besoins en matière de santé dans votre emploi du temps. Par exemple, si vos engagements (comme votre emploi ou vos responsabilités familiales) font que vous ne dormez pas suffisamment, vous pourriez réserver certaines périodes de la journée au repos pour compenser au moment opportun votre manque de sommeil. Consulter votre équipe soignante à propos d’éventuels changements touchant votre santé serait une excellente idée.
L’autoprise en charge consiste en un processus d’apprentissage continu. Pour bien vivre avec la SP au fil des ans, vous devrez trouver des façons de prendre en charge des symptômes fluctuants et de composer avec de nouveaux défis. En adaptant vos habitudes, vous pouvez atténuer l’impact de la SP sur votre vie et accomplir les tâches quotidiennes qui vous importent.
Il peut arriver que des changements survenant dans votre vie ou touchant votre santé fassent qu’une approche pourtant efficace durant des années ne convient plus. Vous pourriez, à un moment donné, avoir l’impression de crouler sous les défis qu’imposent la vie avec la SP ou les mesures que vous aviez mises en place. Il peut alors être utile d’adopter de nouvelles approches ou de changer de tactique en matière d’autoprise en charge.
Adopter une attitude positive et des façons utiles de penser peut vous aider au chapitre de l’autoprise en charge. Le fait de constater les bienfaits de l’autoprise en charge peut vous aider à penser de manière plus positive qu’auparavant ainsi qu’à gagner en confiance.
Les personnes qui ont de solides dispositions pour l’autoprise en charge réfléchissent souvent aux pensées et aux sentiments qui les animent.
Voici quelques questions auxquelles il conviendrait de répondre :
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Comment vous sentez-vous physiquement et émotionnellement?
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Quels sont vos points forts, et parvenez-vous à en tirer le plus grand parti possible?
-
Disposez-vous d’un plan d’action et le suivez-vous?
-
Avez-vous besoin d’aide, et qui est en mesure de vous apporter du soutien?
Bien entendu, personne ne peut avoir un esprit positif en tout temps. Il est normal d’avoir parfois de la difficulté à trouver une façon d’avancer ou de se motiver. Dans le tableau suivant sont énumérées des émotions que vous pourriez éprouver de temps à autre, de même que des stratégies à envisager pour vous « remettre sur les rails ».
Ce qui pourrait arriver | Ce que vous pouvez faire à ce sujet | |
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Déni |
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Pensées autodestructrices |
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Inquiétude |
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Le fait de recourir à l’autoprise en charge, laquelle consiste à prendre en main sa santé et sa vie, ne signifie pas qu’on doit composer seul avec la maladie. Faire bon usage de l’aide et des ressources auxquelles on a accès constitue une composante fondamentale de l’autoprise en charge. Prenez le temps d’analyser le type d’aide que les professionnels et professionnelles de la santé, les membres de votre famille, vos amis et vos proches aidants et aidantes peuvent vous apporter. N’hésitez pas à accepter l’aide qu’on vous offre.
Faites part de vos expériences et de vos objectifs aux gens de sorte que ces derniers puissent vous aider. Établir des liens avec des membres de la collectivité de la SP à l’échelle locale, nationale et internationale peut être extrêmement utile. De cette façon, vous pourriez apprendre beaucoup de choses aux côtés d’autres personnes touchées par la SP et relater votre expérience de la maladie.
Votre autonomie et votre identité
La crainte de perdre son autonomie est une préoccupation courante parmi les personnes atteintes de SP qui avancent en âge. Le fait de devenir moins autonome peut influer sur le sentiment d’identité (façon dont, selon nous, les autres nous perçoivent) et la conscience de soi (la personne qu’on croit être).
Les gens qui vivent avec la SP et avancent en âge disent avoir plus de difficulté, comparativement aux personnes plus jeunes, en ce qui a trait aux activités suivantes :
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prendre son bain, s’habiller et aller aux toilettes,
-
sortir du lit ou circuler dans une pièce,
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prendre ses médicaments,
-
faire les courses et se déplacer au sein de la collectivité.
Le graphique suivant fait état des services les plus importants aux yeux des personnes qui vivent avec la SP et avancent en âge.
Nombreuses sont les personnes atteintes de SP qui ne deviennent pas lourdement handicapées malgré la progression de la maladie. Toutefois, les effets de la SP et l’âge pourraient vous amener à envisager quelques ajustements relativement à votre mode de vie et à votre degré d’autonomie.
Vous pourriez avoir besoin d’aide en raison de limitations physiques ou de changements touchant votre fonction cognitive (réflexion, apprentissage et mémoire).
Pour bon nombre de personnes âgées qui vivent avec la SP, l’aide et le soutien que ces dernières peuvent obtenir de leur partenaire de vie ou d’un membre de leur famille ou de leur cercle d’amis revêtent une importance capitale. Nombreuses sont les personnes âgées atteintes de SP qui bénéficient également de services d’aide professionnels – financés personnellement, par l’État ou par l’entremise d’un régime d’assurance privé, ou encore suivant plus d’une de ces modalités. Les personnes qui vivent seules sont plus susceptibles d’avoir recours à des services d’aide professionnels.
Il est normal de vouloir préserver son autonomie. Le fait de devenir plus dépendant ou dépendante des autres pourrait constituer, à vos yeux, une menace compromettant votre liberté de faire, au moment qui vous convient, les choses que vous souhaitez accomplir. Cela peut aussi générer un sentiment de vulnérabilité. Toutefois, le fait d’accepter l’aide qui vous est offerte vous permettra de mieux profiter de la vie et non le contraire.
Les personnes qui vivent loin de leur famille et de leurs amis peuvent ressentir de l’inquiétude en se demandant si elles pourront obtenir le supplément d’aide dont elles pourraient avoir besoin. Les personnes qui vivent avec quelqu’un (leur partenaire de vie, ou encore un ou plusieurs membres de leur famille ou de leur cercle d’amis) sont, quant à elles, nombreuses à craindre de devenir un fardeau pour leurs proches.
Si vous vous occupez actuellement d’autres personnes – comme des parents plus âgés ou certains de vos petits-enfants – le fait de devoir vous mettre en retrait pourrait avoir un impact d’ordre pratique et émotionnel. Les changements touchant votre rôle au sein de la famille pourraient avoir des répercussions sur votre sentiment d’identité et l’estime que vous vous portez, ce dont il sera question plus loin dans le présent guide.
Le fait que vous receviez des soins de la part de votre partenaire – ou encore d’un membre de votre famille ou de votre cercle d’amis – peut changer votre vie et celle de cette personne de nombreuses façons. Cela peut aussi modifier la dynamique de votre relation avec cette dernière. Pour préserver une relation saine, parlez ouvertement des sentiments et des besoins que vous et cette personne pourriez avoir.
Les changements que vous apportez à votre mode de vie afin de vous adapter au fait de vieillir peuvent modifier la perception que vous avez de vous-même, notamment les aspects suivants :
-
la façon dont, selon vous, les autres vous perçoivent (votre sentiment d’identité),
-
la personne que vous pensez être (la conscience que vous avez de vous même),
-
la valeur que vous pensez avoir (l’estime que vous vous portez).
Cela peut avoir un impact sur votre humeur et votre santé mentale. Il importe donc que vous puissiez compter sur des activités, des rôles et des amitiés qui vous aideront à savoir qui vous êtes.
Il peut être intéressant de tisser des liens avec d’autres personnes grâce à des groupes ou à votre famille. Des organismes venant en aide aux personnes âgées peuvent être une source appréciable de soutien sur les plans pratique et émotionnel. Bon nombre d’entre eux offrent des conseils sur la façon de composer avec les grands changements qui surviennent plus tard dans la vie, comme le départ à la retraite, le fait de devenir grand-mère ou grand-père, la disparition d’un être cher, ou le déclin de l’autonomie. Pour analyser vos sentiments, vous pourriez envisager de faire appel à un ou une thérapeute. Si votre perte d’identité ou d’estime de soi influe sur votre santé mentale, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou à un ou une spécialiste en santé mentale.
Conseils : Préservation de votre autonomie et de votre identité |
Planifiez les choses. |
Recherchez des services de soins professionnels. |
Adaptez votre domicile. |
Utilisez des appareils ou accessoires fonctionnels. |
Tissez des liens avec des gens. |
Faites des choses qui vous font plaisir. |
Entretenez vos relations avec vos aidants et aidantes. |
Votre santé cognitive
La SP et le vieillissement sont deux facteurs qui peuvent altérer la santé de votre cerveau. Il est ici question de la façon dont cet organe se développe, change, fonctionne et récupère en cas d’atteinte. La santé de votre cerveau peut avoir une incidence sur vos fonctions cognitives (réflexion, apprentissage et mémoire), vos émotions, votre santé mentale, votre comportement et certaines de vos fonctions corporelles.
Dans la présente section, la santé cognitive sera abordée sous divers aspects :
Tel un ordinateur, votre cerveau reçoit, emmagasine et traite de l’information, et génère des extrants. On parle ici de cognition.
Bon nombre de gens – vivant avec la SP ou non – présentent certains changements touchant leurs capacités cognitives au fur et à mesure qu’ils avancent en âge. Dans le cadre d’un sondage, plus de la moitié des répondantes et répondants âgés de 45 à 88 ans et atteints de SP ont rapporté avoir à composer avec des difficultés d’ordre cognitif qui nuisent, d’une manière ou d’une autre, à leur quotidien.
Effets courants de l’âge et de la SP sur les fonctions cognitives
Les troubles cognitifs qu’on observe le plus fréquemment chez les personnes atteintes de SP qui prennent de l’âge sont les suivants :
-
ralentissement du processus de traitement de l’information,
-
diminution de l’attention,
-
troubles de la mémoire et de l’apprentissage.
Certaines personnes ayant avancé en âge présentent aussi une altération de la « fonction exécutive », laquelle est beaucoup plus complexe que la pensée. Il s’agit de notre aptitude à élaborer des plans et à adapter ceux-ci, ainsi que de notre capacité à maîtriser nos comportements et nos émotions.
Si vous éprouvez des troubles cognitifs, ceux-ci pourraient être plus évidents lors des moments de fatigue ou de lassitude. Une telle exacerbation est temporaire et devrait s’atténuer après le repos. Les émotions, l’anxiété, la dépression, les poussées de SP et la prise de médicaments peuvent également avoir un impact sur la cognition.
Les troubles cognitifs peuvent altérer votre capacité à accomplir certaines activités quotidiennes ou professionnelles ou à vous adonner à vos loisirs. Dans le tableau ci après figurent quelques exemples illustrant les répercussions que peuvent avoir les troubles cognitifs.
Les troubles cognitifs constituent souvent des symptômes invisibles, soit des troubles qui ne sont pas immédiatement perceptibles pour les gens. Les membres de la famille et les amis de la personne qui présente de tels symptômes peuvent parfois avoir de la difficulté à comprendre ces troubles et à composer avec ceux-ci. Une telle situation peut influer sur vos interactions avec les gens et susciter chez vous un sentiment de solitude.
Exemples illustrant la façon dont les troubles cognitifs peuvent influer sur le quotidien
Ralentissement du processus de traitement de l’information |
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Diminution de l’attention |
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Problèmes de mémoire et d’apprentissage |
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Altération de la fonction exécutive |
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Les effets de la SP et ceux de l’âge varient d’une personne à l’autre. La SP peut commencer à altérer la cognition dès le début du processus pathologique. Chez les gens qui sont atteints de cette maladie, on assiste en général à un déclin assez lent des fonctions cognitives au fur et à mesure que ces personnes avancent en âge.
Le fait de bien stimuler votre cerveau pourrait contribuer au ralentissement du déclin cognitif lié à l’âge et à la SP ainsi qu’à l’atténuation de l’impact de ces deux facteurs sur la santé de votre cerveau. Il est toutefois peu probable que vous puissiez éviter toute atteinte cognitive. En revanche, il est possible de réduire les effets que peuvent avoir les troubles cognitifs sur la vie de tous les jours.
Vous pouvez améliorer vos aptitudes cognitives en vous adonnant à des activités qui :
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sollicitent votre esprit,
-
éveillent votre curiosité,
-
libèrent votre créativité,
-
vous font réfléchir,
-
mettent à l’épreuve vos aptitudes au chapitre de la résolution de problèmes.
En apprenant à vous adapter à vos symptômes cognitifs, vous ferez en sorte de réduire leurs répercussions sur votre vie. Il a également été démontré que l’activité physique améliore la santé cognitive. Dormir suffisamment et veiller sur votre santé mentale peut aussi s’avérer utile.
Conseils : Comment veiller sur votre santé cognitive? |
Stimulez votre cerveau pour améliorer vos aptitudes cognitives.
|
Joignez-vous à un club ou à un groupe. |
Reposez-vous et dormez suffisamment. |
Veillez sur votre santé mentale. |
Faites contrôler vos aptitudes cognitives. |
Adoptez des habitudes qui seront bénéfiques à votre mémoire. |
Votre santé mentale
Quand on vit avec une maladie au long cours comme la SP, le maintien d’une bonne santé mentale peut vraiment contribuer à l’amélioration de la qualité de vie. Inversement, si la santé mentale est défaillante, cela peut rendre plus difficile l’existence aux côtés de la SP et nuire à la capacité de vivre pleinement sa vie. Par exemple, la dépression peut compromettre votre capacité à mener une vie active, à bien vous alimenter et à entretenir des liens avec les autres.
Vous pourriez avoir confiance en votre aptitude à déceler vos problèmes de santé mentale et à agir en conséquence, ou vous pourriez avoir l’impression de faire l’objet d’une stigmatisation relativement à ce type de troubles.Les perceptions en matière de santé mentale ont beaucoup évolué au fil du temps. Parmi les jeunes générations, les gens sont plus conscients de leur état de santé mentale et plus enclins à chercher du soutien à ce chapitre, comparativement aux personnes des générations précédentes.
Nous aimerions aider les gens atteints de SP qui ont pris de l’âge à se sentir aptes à discuter de leur santé mentale et à en prendre soin, et nous espérons que l’information fournie ici leur sera utile.
Dans la présente section seront abordés les points suivants :
Le fait de vivre avec la SP pourrait susciter chez vous un sentiment d’abattement ou faire de vous une personne émotive ou irritable. Cela peut aussi avoir un impact négatif sur votre estime personnelle. Comme il en a été question dans la section précédente, la SP peut aussi influer sur la santé de votre cerveau, ce qui peut avoir des conséquences sur le plan émotionnel.
Si des états comme l’abattement ou l’anxiété persistent sur une longue période ou commencent à avoir un impact sur votre quotidien, on peut déjà parler de troubles compromettant la santé mentale.
Les troubles de la santé mentale sont courants parmi les gens qui ont la SP. Environ la moitié de toutes ces personnes se trouveront aux prises avec la dépression au cours de leur vie. Il s’agit d’un taux supérieur à celui de la population en général. Les idées suicidaires sont également plus répandues chez les personnes atteintes de SP que dans la population en général.
Il est possible de présenter plus d’un trouble mental à la fois; la dépression et l’anxiété vont souvent de pair chez les personnes atteintes de SP. Il a aussi été démontré que parmi celles qui avancent en âge, les hommes sont plus susceptibles de sombrer dans un état dépressif, tandis que les femmes présentent un risque accru d’éprouver de l’anxiété.
Le graphique suivant fournit plus d’information à ce sujet.

Dépression
Environ 5 personnes sur 10 qui vivent avec la SP seront aux prises avec la dépression au cours de leur vie.
De quoi s’agit-il?
La dépression est un trouble qui est caractérisé par un état de tristesse et d’abattement persistant et dont la présence influe de façon négative sur le quotidien des gens qui en sont atteints.
Anxiété
Environ 3 personnes sur 10 qui vivent avec la SP seront aux prises avec de l’anxiété au cours de leur vie.
De quoi s’agit-il?
L’anxiété est un état de malaise psychique caractérisé par de l’inquiétude, de la tension ou de la peur. La plupart des gens sont amenés à ressentir de l’anxiété occasionnellement. L’anxiété est considérée comme un trouble de santé mentale lorsqu’elle compromet la capacité d’une personne à vivre pleinement sa vie.
Troubles bipolaires
Parmi les gens qui ont la SP, environ 1 personne sur 20 sera aux prises avec un trouble bipolaire au cours de sa vie.
De quoi s’agit-il?
Un trouble bipolaire (également appelé « maladie bipolaire ») est un état qui se définit par une succession d'épisodes maniaques (épisodes extrêmes d’excitation et d’élévation de l’humeur) et dépressifs. Ce type de trouble a un impact indéniable sur la vie des gens qui en sont atteints.
La SP peut compromettre votre santé mentale de deux façons :
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La SP peut avoir des répercussions sur la santé du cerveau. Les changements structurels et fonctionnels observables dans le cerveau des personnes atteintes de SP peuvent effectivement accroître la probabilité de troubles mentaux.
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Les symptômes de la SP et leur impact sur le quotidien peuvent influer sur les émotions, l’estime de soi et la santé mentale.
Bon nombre de personnes qui ont la SP pensent qu’avec l’âge, elles sont devenues plus aptes à composer avec cette affection. Toutefois, le vieillissement et la SP peuvent influer négativement sur la santé mentale.
Il importe que vous préserviez les liens sociaux que vous avez avec votre famille et vos amis et que vous tentiez de faire de nouvelles rencontres. Un sentiment de solitude et d’isolement peut mener à la dépression ou générer de l’anxiété.
On ne sait pas encore si la probabilité des épisodes dépressifs baisse ou augmente au fur et à mesure que les gens atteints de SP avancent en âge. Certaines études portent à croire que, parmi les personnes qui vivent avec la SP, celles qui ont pris de l’âge sont moins susceptibles d’être déprimées que les plus jeunes. Cependant, d’autres études donnent à penser le contraire.
Le risque de dépression varie également d’une personne à l’autre et évolue au cours de la vie, notamment en fonction des facteurs suivants :
-
degré d’incapacité lié à la SP,
-
capacité à composer avec les défis et les difficultés.
Le risque que vous soyez un jour aux prises avec la dépression peut aussi être déterminé par des facteurs non liés à la SP.
Vous pouvez penser qu’il est tout à fait logique que vous éprouviez un certain abattement ou de l’inquiétude. Après tout, la SP peut influer de maintes façons sur la vie de tous les jours et susciter de l’incertitude quant à l’avenir.
Toutefois, cela ne signifie pas que la dépression et l’anxiété sont des états avec lesquels vous devriez apprendre à vivre. Vous avez la possibilité de traiter celles-ci et d’améliorer ainsi votre qualité de vie.
La dépression et l’anxiété peuvent aggraver d’autres symptômes de la SP, comme la fatigue, la douleur, les troubles du sommeil et les problèmes cognitifs, ce qui constitue une raison supplémentaire d’agir à propos de ces deux états.
Il est possible de contrer la dépression et l’anxiété par les moyens suivants :
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thérapies par la parole, lesquelles consistent à parler de nos pensées, de nos sentiments et de nos comportements à une professionnelle ou un professionnel dûment formé,
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programmes d’autoassistance permettant d’apprendre à adapter nos schémas de pensée,
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médication.
La pratique de l’activité physique peut aussi améliorer votre humeur et vous aider à combattre la dépression.
La dépression n’est pas toujours détectée chez les personnes âgées atteintes de SP, surtout en ce qui concerne les hommes. Il importe d’être à l’affût de signes évocateurs de la dépression, comme ceux dont il est question dans le graphique suivant.
La dépression peut également se manifester par des symptômes physiques, comme la douleur, la fatigue ou des maux d’estomac. L’anxiété peut aussi entraîner des crises de panique au cours desquelles la personne concernée peut avoir l’impression de ne plus pouvoir respirer.
Si vous pensez être aux prises avec un trouble de santé mentale, parlez-en à votre équipe soignante, laquelle sera en mesure de vous orienter vers un ou une spécialiste qui pourra vous aider.
Si vous n’êtes pas enthousiaste à l’idée de parler à un professionnel ou à une professionnelle, vous pourriez envisager de vous adresser d’abord à un membre de votre famille ou de votre cercle d’amis, à quelqu’un parmi vos voisins et voisines, à un aidant ou une aidante, ou encore à un conseiller ou une conseillère en activité au sein d’un organisme de bienfaisance. Selon les services qui vous sont accessibles, vous pourriez consulter une conseillère ou un conseiller dûment formé ou faire appel à un programme de soutien offert sur votre lieu de travail ou au sein de votre collectivité.
Dans les cas les plus graves, la dépression peut mettre en danger la vie des gens. Si vous sentez que vous pourriez envisager d’attenter à vos jours, veuillez communiquer avec un service d’urgence accessible dans votre collectivité ou composer le 9-8-8 (ligne d’aide en cas de crise suicidaire) sans plus attendre. Si vous ne vous sentez pas capable de faire appel à un tel service, demandez à quelqu’un de vous aider.
Si vous vous trouvez dans un état dépressif ou ressentez de l’anxiété, vous pourriez succomber à la tentation de vous tenir à l’écart des gens. Vous pourriez aussi ne plus avoir l’énergie de nouer de nouveaux liens avec autrui. Toutefois, rester actif socialement est essentiel au maintien du bien-être mental.
Les personnes atteintes de SP qui avancent en âge affirment que le fait de rester actif sur le plan social est une composante importante de leur qualité de vie.
Les relations que vous entretenez avec les membres de votre famille et vos amis peuvent vous procurer de la joie et vous empêcher de sombrer dans la solitude. Vos liens sociaux peuvent aussi constituer une source d’empathie et de soutien dans les moments où vous devriez pouvoir compter sur l’appui d’autres personnes.
Essayez de passer régulièrement de bons moments avec vos proches. Veillez à garder le contact avec les gens – même une brève conversation téléphonique peut tout changer. Soyez à l’affût des occasions de faire de nouvelles rencontres et d’entretenir vos liens avec d’autres personnes de façon positive.
Établir des liens avec des membres de la collectivité de la SP à l’échelle locale, nationale et internationale peut être extrêmement utile. De cette façon, vous pourriez apprendre beaucoup de choses aux côtés d’autres personnes touchées par la SP et relater votre expérience de la maladie.
Le rôle de proche aidant ou aidante peut être très gratifiant, comme il peut parfois impliquer un certain nombre de défis. Si vous êtes le proche aidant ou la proche aidante de quelqu’un, soyez à l’affût des signes de dépression, d’anxiété ou d’autres troubles de santé mentale que vous pourriez présenter. Veillez sur votre bien-être mental en y consacrant le temps nécessaire et en cherchant activement le soutien dont vous avez besoin à cet égard.
Si des membres de votre entourage vous procurent des soins ou une assistance, demandez-leur comment ils vont. Il importe que vous ayez des conversations franches sur ce que ressent chacun ou chacune de vous. Soutenez-vous mutuellement.
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Ressources proposées par SP Canada :
Cognition et SP