Traitements à l’étude
Force est de constater que le nombre de programmes d’élaboration de médicaments contre la SP a considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies. À ce jour, Santé Canada a approuvé 18 médicaments modificateurs de l’évolution de la SP. Voici une description des médicaments émergents contre la SP.
Nouveaux traitements contre la SP cyclique
| Fénébrutinib | Phase III |
| Frexalimab | Phase III |
| Tolébrutinib | Phase III |
| Rémibrutinib | Phase II |
| IMU-838 | Phase III |
| Orélabrutinib | Phase II |
| Inhibiteurs de RIPK1 | Phase II |
Nouveaux traitements contre la SP progressive
| Masitinib | Phase III |
| Tolébrutinib (SPPP) | Phase III |
| Tolébrutinib (SPPS non active) | Phase III |
| Fénébrutinib (SPPP) | Phase III |
| Frexalimab (SPPS non active) | Phase III |
| Simvastatin | Phase III |
| IMU-838 | Phase II |
| Acide lipoïque | Phase II |
| Hydroxychloroquine et l'indapamide | Phase II |
| Inhibiteurs de RIPK1 | Phase II |
Nouveaux traitements : les tendances
Lymphocytes T et lymphocytes B
Les lymphocytes T et les lymphocytes B sont des globules blancs. Les premiers jouent un rôle dans la réponse à médiation cellulaire (volet de la réponse immunitaire ne mettant pas en jeu d’anticorps), alors que les seconds interviennent dans la réponse humorale (volet de la réaction immunitaire mettant en jeu des anticorps). Auparavant, c’étaient les lymphocytes T qui étaient la cible de bon nombre des traitements mis au point contre la SP, mais récemment les travaux de recherche se sont concentrés sur les lymphocytes B.
Les anticorps monoclonaux
Un anticorps est une protéine qui est capable de reconnaître une cible biologique unique appelée « antigène». Les anticorps monoclonaux sont des anticorps qui sont produits en laboratoire et qui se lient à des cibles bien spécifiques (antigènes); la spécificité d’un anticorps pour un antigène donné est comparable à celle d’une clé pour la serrure à laquelle elle est destinée. Les anticorps monoclonaux qui peuvent être prescrits actuellement pour le traitement de la SP sont le natalizumab, l’alemtuzumab, l’ocrélizumab et l’ofatumumab. Les anticorps monoclonaux agissent exactement comme les anticorps qui sont produits naturellement par l’organisme et exercent leurs effets immunomodulateurs en bloquant l’activité des cellules immunitaires qui sont impliquées dans l’évolution de la SP.
Traitements axés sur la remyélinisation
Les traitements offerts actuellement contre la SP visent à modifier l’action du système immunitaire et à ralentir l’évolution de cette maladie et la progression des incapacités qu’elle engendre. Or, de nouveaux traitements sont axés sur la prévention et la réparation (remyélinisation) des lésions provoquées par la SP. Ainsi, on mène actuellement des travaux de recherche sur la capacité de certains médicaments à protéger et à remyéliniser les neurones; précisons que ces travaux en sont encore à un stade préliminaire.
Cellules souches
Les propriétés uniques des cellules souches font de l’utilisation de celles-ci une voie prometteuse en matière de traitements visant à ralentir ou à stopper l’activité de la SP et à régénérer les tissus du système nerveux central endommagés par celle-ci. Toutefois, en plus de soulever des préoccupations d’ordre éthique, l’utilisation des cellules souches suscite des inquiétudes légitimes en matière de santé. Les traitements par cellules souches peuvent en effet s’avérer risqués, dans la mesure où les cellules ainsi injectées peuvent se comporter de façon invasive et donner naissance à des tumeurs.
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