PLEINS FEUX sur Quatrième congrès scientifique de l’Alliance : présentation des résultats de recherche obtenus par les titulaires des subventions « Défi » (Challenge Awards)

Du 14 au 16 juin 2023, l’Alliance internationale pour la recherche sur la SP progressive (l’Alliance) a tenu à Vienne, en Autriche, son quatrième congrès scientifique, consacré aux mécanismes qui sous-tendent la progression de la SP et aux moyens à envisager pour entraver ce processus. L’Alliance est une initiative mondiale à laquelle collaborent 20 organismes qui se consacrent à la lutte contre la SP, de même que des fondations, des fiducies ainsi que des acteurs du secteur industriel (par l’entremise du forum de l’industrie mis sur pied par l’Alliance) – tous unissent leurs efforts en vue de l’accélération de la mise au point de traitements efficaces contre les formes progressives de la SP. SP Canada compte parmi les membres fondateurs de l’Alliance et participe à la gestion de celle-ci.

En 2021, l’Alliance a dévoilé l’identité des scientifiques qui bénéficieraient de son soutien financier dans le cadre de son programme de bourses de recherche axée sur les défis posés par la SP progressive – programme destiné à financer des études novatrices susceptibles de mener à la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques. L’Alliance a accordé 17 subventions de recherche pilote à des équipes de scientifiques à l’œuvre dans 13 pays – le montant de certaines de ces subventions pouvant s’élever à 75 000 €. À l’occasion du congrès scientifique de l’Alliance qui s’est tenu cette année, les titulaires des subventions « Défi » – dont les trois scientifiques nommés ci-après – ont présenté les résultats de leurs travaux et les étapes qu’ils ont encore à franchir.

  • Jennifer Gommerman, Ph. D., de l’Université de Toronto (Canada), a déterminé dans quelle mesure la détérioration d’une région précise du cerveau appelée « hippocampe » peut compromettre la fonction cognitive chez les personnes atteintes d’une forme progressive de SP. Elle et son équipe se sont penchées sur certains éléments du système immunitaire (constituant le « système du complément ») afin de comprendre comment ces derniers pourraient être liés à la perte de fibres nerveuses dans le cerveau. Les scientifiques ont découvert un composant du système du complément, soit la protéine « C3 », qui pourrait perturber les connexions entre les fibres nerveuses et l’hippocampe. Mme Gommerman cherche maintenant à trouver le moyen de cibler la protéine C3 pour ralentir, stopper ou prévenir la détérioration des fibres nerveuses et celle de la fonction cognitive dans le contexte de la SP.
  • Simon Hametner, Ph. D., de l’Université de médecine de Vienne (Autriche), s’est intéressé aux tissus endommagés du cerveau qui contiennent du fer – à savoir les lésions cérébrales qui comportent du fer en périphérie. Ce type de lésions, qui peut être mis en évidence à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), est associé à l’aggravation de la progression de la SP. Plus particulièrement, M. Hametner a voulu en savoir plus sur le rôle que joue un facteur protéique appelé « CD163 » quant à l’accumulation de fer dans les tissus lésés par la SP et à l’aggravation de cette maladie. Le fait de mieux comprendre la nature des lésions comportant du fer en périphérie, les mécanismes qui sous-tendent leur formation et les processus qui s’opposent à la réparation des tissus lésés contribuera à la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques au chapitre du traitement de la SP.
  • Le Dr David Leppert, du Centre hospitalier universitaire de Bâle (Suisse), s’est penché sur des méthodes qui permettraient une meilleure détection des facteurs NfL et GFAP présents dans le sang en tant qu’indicateurs cliniques potentiels de la progression de la SP. Le Dr Leppert et son équipe ont trouvé une façon de marquer le facteur NfL en vue de la détection des faibles taux de cette molécule dans le sang. Ils ont aussi établi que la détermination des taux sanguins des facteurs NfL et GFAP pourrait constituer la meilleure façon de prédire la progression de la SP en l’absence de poussées. L’équipe de scientifiques prévoit se pencher davantage sur les taux normaux de ces deux molécules chez les personnes atteintes de SP et s’est donné pour objectif d’identifier d’autres marqueurs de la progression de cette maladie en vue de leur exploitation dans un contexte clinique. Veuillez cliquer ici pour en savoir plus sur les travaux menés par cette équipe de recherche.

Plusieurs des titulaires des subventions « Défi » ont soumis une demande de financement en vue de poursuivre leurs travaux. Avec le concours d’experts, de spécialistes de la recherche et de personnes touchées par la SP, le comité scientifique directeur de l’Alliance déterminera quels seront les travaux de recherche qu’il faudra continuer de financer en priorité.

Afin d’en savoir plus à propos du dernier congrès scientifique de l’Alliance, veuillez cliquer ici.