PLEINS FEUX sur MSCanRehab – Des chercheuses et cliniciennes canadiennes s’unissent en vue d’accélérer le rythme des travaux de recherche sur la réadaptation dans le contexte de la SP

Au cours des 30 dernières années, des progrès considérables ont été réalisés dans la recherche sur la sclérose en plaques (SP), lesquel ont notamment mené à la mise au point de médicaments modificateurs de l’évolution de la SP qui sont de plus en plus efficaces pour contrer l’activité de cette maladie. Malgré ces progrès, il reste des besoins à combler en la matière : il faut entre autres établir des stratégies efficaces pour neutraliser les processus neurodégénératifs sous-jacents à la SP et favoriser la réparation et la régénérescence des fibres nerveuses.

Les stratégies de réadaptation qui visent à enrayer la détérioration des fonctions associées à la SP et à restaurer celles-ci sont susceptibles de ralentir la progression de cette maladie et d’améliorer la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes. Or, la recherche sur la réadaptation dans le contexte de la SP et, par voie de conséquence, le rythme des progrès effectués dans le domaine sont au ralenti, ce qui nuit à l’évolution des soins.

Soucieuses d’accélérer les avancées en matière de réadaptation dans le contexte de la SP, des chercheuses et des cliniciennes spécialistes de ce domaine qui exercent aux quatre coins du Canada ont décidé de former un réseau de recherche coopérative multidisciplinaire appelé MSCanRehab. Le réseau MSCanRehab réunit des chefs de file en physiatrie, en neuropsychologie, en physiothérapie, en ergothérapie, en physiologie de l’exercice, en épidémiologie clinique et en neurosciences. Pour connaître la liste complète des membres fondatrices, veuillez poursuivre votre lecture.

Ensemble, les membres du réseau MSCanRehab pourront mettre au point et évaluer des approches, des traitements et des outils technologiques destinés à restaurer les fonctions des personnes qui vivent avec la SP plus rapidement et plus efficacement que si elles travaillaient séparément. Elles ont l’intention d’unir leurs efforts pour mener des essais cliniques multicentriques de grande envergure qui leur permettront de faire de nouvelles découvertes sur la SP et de transformer ce domaine thérapeutique. Elles collaboreront également avec l’industrie à l’évaluation d’idées et de produits novateurs dans le but de répondre à des questions de recherche importantes et de générer des données probantes essentielles pour les personnes qui vivent avec la SP.

« Formé de scientifiques canadiennes spécialistes de la réadaptation, le réseau MSCanRehab s’affaire à fixer les objectifs prioritaires de la recherche et à mener des études de recherche coopérative sur la réadaptation clinique en vue de faire progresser le domaine plus rapidement. Plus précisément, les scientifiques du réseau MSCanRehab se proposent d’évaluer de nouveaux traitements qui contribueront à la prestation de soins de grande qualité et à l’amélioration de la qualité de vie des patients et patientes. Les membres de ce réseau s’intéressent plus particulièrement aux interventions qui favorisent la neuroplasticité et qui permettent d’atténuer la fatigue et de restaurer les fonctions altérées par la SP, telles la marche, la fonction motrice des mains, la réflexion et la mémoire. »

Michelle Ploughman, Ph. D., Université Memorial

 

Les interventions axées sur la réadaptation qui pourraient être dignes d’intérêt relèvent de domaines tels que la robotique, la neuromodulation, l’association de traitements médicamenteux qui stimulent la neuroplasticité et d’interventions de réadaptation, l’utilisation de dispositifs, la téléréadaptation, l’exercice, la réadaptation orientée vers la tâche, la prise en charge des symptômes et la réadaptation totale.

En entreprenant des essais cliniques ensemble, les membres de ce réseau pourront déterminer rapidement si un traitement est prometteur, comment il exerce ses effets et chez quelle population de patients et de patientes il sera le plus efficace. C’est ainsi qu’elles ont l’intention de faire évoluer la réadaptation des personnes atteintes de SP au Canada et ailleurs dans le monde.

« C’est en collaborant que nous parviendrons à changer les choses! Fortes de leurs nombreuses années de pratique clinique et de recherche sur la récupération des capacités altérées par la SP, la réadaptation et la prise en charge des symptômes de cette maladie, les membres de ce réseau sont bien placées pour mener un tel projet. Ensemble, nous réussirons à servir les intérêts de la collectivité de la SP plus rapidement et plus efficacement. Notre réseau réunit en son sein des perspectives interdisciplinaires qui sont essentielles pour une prise en charge globale de la SP. À long terme, il contribuera également à orienter les travaux sur la réadaptation et la restauration des fonctions tout en garantissant le dynamisme du domaine. »

Sarah Donkers, Ph. D., Université de la Saskatchewan

 


Membres fondatrices de MSCanRehab :

Mme Michelle Ploughman, Ph. D., est une neuroscientifique et une chercheuse en physiothérapie qui se consacre à la mise au point d’interventions de réadaptation novatrices et potentiellement très efficaces, permettant non seulement de rétablir les capacités fonctionnelles, mais également de favoriser la plasticité du cerveau. Elle est titulaire de la chaire de recherche du Canada (de niveau 2) en réadaptation, en neuroplasticité et en rétablissement des fonctions cérébrales, et professeure adjointe en physiatrie et en réadaptation à la Faculté de médecine de l’Université Memorial. En s’appuyant sur l’expérience qu’elle a acquise durant 30 ans dans le domaine de la réadaptation dans le contexte des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et de la SP, elle essaie de trouver des solutions aux problèmes qui sont importants aux yeux des personnes ayant subi un AVC ou vivant avec la SP. Pour en savoir plus sur le parcours de Mme Plougman, veuillez cliquer ici (site en anglais).

Mme Sarah Donkers, Ph. D., est physiothérapeute et professeure adjointe en neuroréadaptation à l’Université de la Saskatchewan. Elle a récemment été nommée directrice provinciale de la recherche clinique sur la SP. Cela fait plus de 10 ans qu’elle exerce la physiothérapie dans un contexte clinique et qu’elle se spécialise dans les atteintes neurologiques. Son programme de recherche vise essentiellement à améliorer la qualité des interventions de réadaptation globales destinées à favoriser la neuro-rééducation fonctionnelle et à optimiser la qualité de vie des personnes vivant avec la SP, tout en accroissant l’accessibilité de ces interventions. Pour en savoir plus sur le parcours de Mme Donkers, veuillez cliquer ici (site en anglais).

Mme Marcia Finlayson, Ph. D., est professeure à la Faculté des sciences de la santé de l’école de réadaptation fonctionnelle de l’Université Queen’s, à Kingston, en Ontario. Elle a commencé sa carrière à titre d’ergothérapeute. Elle offrait des services cliniques à des personnes présentant un éventail d’affections et de limites fonctionnelles. Son programme de recherche est axé sur la mise au point, la mise en œuvre et l’évaluation de programmes d’autoprise en charge et de services de réadaptation dont l’objectif consiste à améliorer la santé et le bien-être les personnes atteintes de SP. Dans le cadre de ses travaux de recherche, Mme Finlayson s’intéresse particulièrement à la prévention des chutes, à la prise en charge de la fatigue, au soutien offert aux proches aidants et aidantes, et à l’utilisation des services de soins de santé. Pour en savoir plus sur le parcours de Mme Finlayson, veuillez cliquer ici (site en anglais).

La Dre Katherine Knox est une professeure agrégée au Département de physiatrie et de réadaptation de l’Université de la Saskatchewan, dont la pratique clinique comprend des services de neuro-réadaptation et qui s’intéresse plus particulièrement à la SP. Elle a effectué un stage de recherche postdoctorale en physiatrie et en réadaptation à l’Université de la Saskatchewan en 2006 après avoir obtenu un diplôme de premier cycle en kinésiologie de l’Université McMaster, puis un diplôme de médecine du même établissement. Elle occupe un poste de chercheuse principale au Centre de recherche en neurosciences et en SP Cameco, à l’Université de la Saskatchewan. Ses travaux de recherche clinique portent principalement sur la démarche, le rapport à l’exercice, le devenir à long terme et la qualité de vie des personnes atteintes de SP. Pour en savoir plus sur le parcours de Mme Knox, veuillez cliquer ici (site en anglais). 

Mme Nancy Mayo, Ph. D., est professeure à l’École de physiothérapie et d’ergothérapie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université McGill. Ses travaux de recherche portent sur les résultats obtenus en matière de santé, les services de santé et la santé des populations et elle s’intéresse notamment à tous les aspects de l’invalidité chez les personnes atteintes d’une maladie chronique et les personnes âgées et de la qualité de vie de ces personnes. Les études de recherche qu’elle mène actuellement sont axées sur la SP, le cancer, la santé des personnes âgées, l’accident vasculaire cérébral (AVC), la fracture de la hanche et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Elle se concentre plus précisément sur la mesure des résultats obtenus en matière de santé, l’application de méthodes statistiques modernes et l’application des connaissances dans tous ces domaines. Pour en savoir plus sur le parcours de Mme Mayo, veuillez cliquer ici.

Mme Lara Pilutti, Ph. D., est professeure agrégée à l’École interdisciplinaire des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa. Son doctorat, qu’elle a obtenu à l’Université McMaster (kinésiologie), portait sur le rôle des interventions axées sur des exercices adaptés aux capacités physiques des personnes atteintes de SP. Après avoir terminé son stage de recherche postdoctorale au sein de l’Exercise Neuroscience Research Laboratory (laboratoire de neurosciences de l’exercice) de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, Mme Pilutti est devenue professeure adjointe au Département de kinésiologie et de santé communautaire de cette université, puis elle s’est jointe au corps professoral de la Faculté des sciences de l’Université d’Ottawa. Les travaux de recherche de Mme Pilutti sont centrés sur le rôle de l’exercice dans la prise en charge et le traitement des incapacités attribuables aux troubles neurologiques, en particulier la SP. Pour en savoir plus sur le parcours de Mme Pilutti, veuillez cliquer ici.

Mme Lisa Walker, Ph. D., est professeure clinicienne à l’Institut de recherche sur le cerveau et le psychisme de l’Université d’Ottawa. Elle a suivi une formation en neuropsychologie clinique. Ses travaux de recherche consistent à évaluer divers aspects de la santé cognitive des personnes atteintes de SP. Elle s’intéresse plus particulièrement à la fatigabilité cognitive, aux effets des traitements par cellules souches sur les fonctions cognitives, à l’évaluation longitudinale des fonctions cognitives et à la relation entre les fonctions cognitives et les biomarqueurs de l’activité de la maladie. Pour en savoir plus sur le parcours de Mme Walker, veuillez cliquer ici (site en anglais).