Cinq chercheuses et chercheurs canadiens spécialisés en SP au profil inspirant
Nous, les Canadiens et les Canadiennes, sommes renommés pour de nombreuses choses : nos équipes de hockey, notre production de sirop d’érable et notre système de soins de santé universel. Si ces atouts viennent spontanément à l’esprit, ce n’est habituellement pas le cas de nos chercheuses et chercheurs en SP. Et pourtant, nous sommes tout à fait en droit de nous vanter, car le Canada est un chef de file mondial de la recherche sur la SP! Grâce à l’immense générosité de donateurs et donatrices, de sociétés commanditaires et de fervents collecteurs et collectrices de fonds, la Société canadienne de la SP a été en mesure d’investir plus de 204 millions de dollars dans la recherche depuis sa fondation en 1948. Le travail mené par les chercheuses et chercheurs de notre pays influe sur la façon dont la communauté scientifique internationale aborde la SP dans des domaines tels que l’imagerie par résonance magnétique (IRM), le diagnostic, la génétique, la réparation tissulaire, la réadaptation et les traitements immunomodulateurs (modificateurs de l’évolution de la SP).
La recherche scientifique est un long processus. Les succès d’un laboratoire ou d’une équipe de recherche font progresser les travaux scientifiques suivants. Par ailleurs, toutes les découvertes et tous les prix prestigieux sont précédés d’innombrables expériences ayant échoué, de nombreuses demandes de subvention refusées et de longues heures de travail passées au laboratoire.
S’il importe de rendre hommage aux chercheuses et chercheurs spécialisés en SP déjà établis, il est tout aussi crucial d’investir dans la relève, sans oublier de gratifier et d’encourager celle-ci. (Pour en savoir plus sur les programmes de formation et de réseautage de la Société canadienne de la SP, veuillez cliquer ici). En ce jour de la fête du Canada, nous vous présentons quelques chercheuses et chercheurs canadiens qui en sont au début de leur carrière dans le domaine de la SP et qui ont reçu du financement dans le cadre de notre concours annuel de bourses et de subventions de recherche 2022-2023. (Pour consulter la liste des projets ainsi financés, veuillez cliquer ici.) Vous ne reconnaîtrez peut-être pas leurs noms, mais nous vous promettons que leur parcours a de quoi susciter de la fierté!
Dre Kristen Krysko
Professeure adjointe et clinicienne-chercheuse à l’Université de Toronto et neurologue à l’Hôpital St. Michael’s
Centres d’intérêt : santé des femmes, grossesse dans le contexte de la SP, innocuité des traitements contre la SP avant et pendant la grossesse.
« J’aime avant tout le fait qu’il y a un lien direct entre les travaux de recherche que je mène et le traitement des femmes atteintes de SP. Quand je me heurte à certaines difficultés à la clinique, je peux concevoir des études de recherche qui m’aideront à répondre aux questions que ces difficultés ont soulevées. J’aime aussi mettre les résultats de mes travaux en application, que ce soit en conseillant ou en soignant des personnes atteintes de SP, et transmettre mes connaissances sur la prise en charge des femmes atteintes de SP à d’autres neurologues. Les travaux de recherche réalisés auprès de femmes enceintes comportent certains défis, puisqu’ils sont menés à la fois auprès des mères et de leur fœtus/nourrisson. Quoi qu’il en soit, ces travaux sont nécessaires pour que nous puissions traiter adéquatement la SP chez les femmes enceintes tout en veillant à la sécurité des fœtus/nourrissons. »
Deepak Kaushik, Ph. D.
Professeur adjoint à l’Université Memorial de Terre-Neuve
Centres d’intérêt : cerner les voies de signalisation immunométabolique au sein des cellules myéloïdes (lesquelles comprennent les cellules dendritiques, les monocytes, les macrophages et la microglie) chez les personnes atteintes de SP, étudier les biomarqueurs permettant de poser un diagnostic précoce de cette maladie et découvrir des cibles thérapeutiques pour le traitement et la prise en charge de la SP.
« Lors d’événements organisés par la Société canadienne de la SP, j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs personnes atteintes de SP ainsi que les proches aidants de ces dernières. Ces échanges représentent toujours une belle leçon d’humilité pour moi, tout comme la confiance énorme que ces personnes nous accordent à nous, les chercheurs. C’est justement cette marque de confiance et les attentes qu’elles nourrissent qui demeurent des sources de motivation et d’inspiration pour mon équipe et moi. »
Jo Anne Stratton, Ph. D.
Professeure adjointe à l’Université McGill
Centres d’intérêt : comprendre la biologie des épendymocytes, à savoir des cellules gliales présentes dans le système nerveux central et indispensables au maintien du débit liquide céphalo-rachidien et de l’homéostasie du cerveau, qui ne sont pas étudiées suffisamment, et cerner le rôle joué par ces cellules dans la pathogenèse de la SP et la neurodégénérescence.
« La SP est une maladie redoutable : elle se déclare au début de l’âge adulte et elle est associée à toutes sortes de difficultés qui hypothèquent l’avenir des personnes qui en sont atteintes. Mon père avait la SP, et c’est ce qui m’a incitée à faire de la recherche pour trouver un remède contre cette maladie. Il est essentiel que nous comprenions les mécanismes sous-jacents à la SP pour pouvoir mieux la traiter. »
Dr Carlos Camara-Lemarroy
Professeur adjoint à l’Université de Calgary
Centres d’intérêt : axe cerveau-intestin, biomarqueurs de la SP et neuroprotection dans le contexte de cette maladie comme objets d’études axées sur la recherche translationnelle (laquelle consiste à exploiter des pistes de recherche du laboratoire jusqu’au chevet des patients, puis vice versa).
« J’aime évoluer dans un contexte multidisciplinaire grâce à mes travaux de recherche tout en ayant le privilège de pouvoir travailler en clinique et au laboratoire. Le soutien financier apporté à la recherche par la Société canadienne de la SP est fondamental : il permet à mon laboratoire de s’imposer dans un milieu très compétitif. Je suis reconnaissant envers la Société canadienne de la SP pour son appui! »
Dr Raphael Schneider
Professeur adjoint à l’Université de Toronto et neurologue à l’Hôpital St. Michael’s
Centres d’intérêt : étude approfondie du lien entre le syndrome radiologique isolé (SRI) et la SP, recherche de biomarqueurs susceptibles d’améliorer les soins cliniques dans le contexte de la SP.
« Je me suis toujours intéressé à des projets de recherche susceptibles de nous éclairer sur ce que les tout premiers signes ou symptômes de la SP impliquent pour les personnes que nous recevons en clinique. J’ai commencé à m’intéresser à la recherche menée sur la sclérose en plaques durant mes études de médecine au début des années 2000. À l’époque, la théorie selon laquelle le syndrome clinique isolé (SCI) constitue un signe avant-coureur de la SP était relativement nouvelle. Aujourd’hui, nous en savons bien plus sur le SCI qu’il y a 20 ans et nous sommes davantage en mesure de conseiller les personnes concernées que nous suivons en clinique. »
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