De jeunes scientifiques contribuent à l’avancement de la recherche sur la SP

Nous avons vraiment à cœur d’appuyer la croissance de la communauté scientifique canadienne en soutenant les chercheuses et chercheurs spécialisés dans le domaine de la SP à chacune des étapes de leur carrière – qu’il s’agisse de stagiaires des cycles supérieurs ou de chercheuses et chercheurs expérimentés ou en début de carrière. Depuis 1948, dans le cadre de son programme de recherche, notre organisme a investi plus de 224 millions de dollars dans des travaux de recherche grâce à la générosité de ses donateurs et donatrices, de ses commanditaires, ainsi que de ses collecteurs et collectrices de fonds! 

C’est avec fierté que nous soutenons la prochaine génération de chercheuses et chercheurs spécialisés en sclérose en plaques (SP) qui consacreront leurs travaux à des champs d’études prioritaires, y compris la compréhension et l’enrayement de la progression de la maladie, l’amélioration des traitements et des soins, ainsi que le renforcement du bien-être. 

Faites la connaissance de certains de ces jeunes scientifiques talentueux, dont les témoignages fournis ci-dessous vous permettront d’en savoir plus sur leurs travaux et la manière dont leurs efforts contribuent à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de SP.


Compréhension et enrayement de la progression de la SP 

Samira Ghorbani, Ph. D.
Professeure adjointe, Université de Toronto

Portrait montrant Mme Samira Ghorbani, souriante.

« Les lacunes à combler au chapitre de la SP progressive – à propos de laquelle les options en matière de traitement sont encore restreintes – constituent ma source de motivation. Le fait de savoir que bon nombre de gens atteints de cette forme de SP doivent composer avec une accumulation graduelle d’incapacités tout en disposant de peu d’options thérapeutiques m’incite à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à l’évolution de la SP. »

La capacité du cerveau à réparer la myéline endommagée s’amenuise à mesure que les personnes atteintes de SP avancent en âge, ce qui favorise la progression de la maladie. Mme Samira Ghorbani et son équipe cherchent à déterminer si le raccourcissement des télomères, processus naturel lié au vieillissement, réduit les capacités des cellules censées produire et réparer la myéline. L’objectif de Mme Ghorbani est de découvrir les raisons du déclin du processus de remyélinisation avec l’âge en cas de SP, ce qui pourrait mener à l’élaboration de nouvelles stratégies favorisant la remyélinisation et permettant de ralentir la progression de cette maladie.

En savoir plus sur l’étude de Mme Ghorbani.


Amélioration des traitements et des soins

Dr Robert Simpson
Professeur adjoint, Université de Toronto

[Portrait du Dr Robert Simpson.]

« Bien que des traitements efficaces contre la dépression existent, l’accès à ceux-ci n’est pas toujours facile. Le programme que nous souhaitons élaborer vise en effet à nous permettre d’offrir du soutien au plus grand nombre possible de Canadiennes et Canadiens atteints de SP qui souffrent de dépression, programme que ces personnes pourraient suivre dans le confort de leur domicile et au moment qui leur convient. »

Le risque de dépression est plus élevé chez les personnes atteintes de SP qu’au sein de la population générale; or, la dépression nuit à la qualité de vie de ces dernières. Le Dr Robert Simpson et son équipe de recherche se pencheront sur la pertinence d’une intervention en ligne faisant appel à la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (TCBPC) en ce qui concerne l’autoprise en charge de la dépression chez les personnes vivant avec la SP. Ils ont également pour objectif d’élaborer une trousse comportant des outils en ligne liés à la TCBPC afin d’améliorer l’accès des personnes atteintes de SP à ce type d’intervention dans tout le pays.

En savoir plus sur l’étude du Dr Robert Simpson.

Allen Chan, Ph. D.
Professeur adjoint, Université de l’Alberta

Portrait de M. Chan. Le scientifique porte une chemise bleu pâle et un veston noir.

« Chaque séance d’imagerie permet de voir en direct des milliards de neurones qui coopèrent. Lorsque nous changeons de circuit ou que nous testons un nouveau médicament, nous pouvons voir le réseau de neurones réagir en quelques secondes seulement. Cela démontre que les troubles neurologiques ne sont pas immuables; ils peuvent être inversés de façon à ce qu’un degré de fonctionnalité normal soit rétabli. Mon équipe et moi sommes déterminés à poursuivre nos travaux, car nous savons ce qu’endurent les personnes atteintes de SP qui souffrent de douleurs chroniques et constatons que les médicaments actuellement offerts ne peuvent les soulager à cet égard. »

La douleur chronique est présente chez près de 60 p. 100 des personnes qui vivent avec la SP. Or, les traitements offerts actuellement contre ce symptôme ne sont pas efficaces ou peuvent avoir des effets indésirables. M. Allen Chan et son équipe feront appel à une nouvelle technique d’imagerie cérébrale, soit l’imagerie à l’échelle méso, afin de constater si des changements touchant l’activité du cerveau sont à l’origine de la douleur chronique chez un modèle murin (souris) de SP. L’étude menée par cette équipe de recherche devrait permettre de mieux comprendre ce qui cause la douleur associée à la SP et pourrait aboutir à l’élaboration de nouvelles stratégies de traitement efficaces contre ce symptôme. 

En savoir plus sur l’étude de M. Allen Chan.

Dre Nabeela Nathoo
Neurologue, Université de l’Alberta 

Portrait montrant la Dre Nabeela Nathoo, souriante.

« Je m’intéresse aux populations de patients atteints de SP qui sont sous-représentées et aux différences qui existent entre leurs caractéristiques cliniques et radiographiques et celles de populations de patients atteints de SP qui ont été mieux étudiées. Dans bien des cas, ces populations sous-représentées ont des facteurs de risque de SP qui diffèrent de ceux qu’on connaît et peuvent être aux prises avec une forme plus grave de la maladie, d’où la nécessité de les étudier, afin de mieux comprendre l’évolution de leur maladie, d’en savoir plus sur la SP en général, et d’optimiser la prise en charge de toutes les personnes atteintes de cette affection. »

La Dre Nabeela Nathoo et son équipe établiront s’il y a des différences observables quant à la façon dont la SP se présente parmi les personnes noires ou d’ascendance africaine ou caribéenne atteintes de SP, en comparaison des personnes blanches du Canada qui vivent aussi avec la SP. Leurs travaux porteront sur l’apparition d’incapacités graves et sur des caractéristiques observables à l’IRM telles que la détérioration des tissus du cerveau et de la moelle épinière. L’étude dont il est ici question pourrait ouvrir la voie à d’autres travaux de recherche sur l’issue de la SP au sein de populations invariablement sous-représentées dans le cadre des études canadiennes, ce qui contribuerait à une plus grande équité en matière de soins pour toutes les personnes atteintes de SP.

En savoir plus sur l’étude de la Dre Nabeela Nathoo.


Renforcement du bien-être

Dr Manav V. Vyas
Professeur adjoint, Université de Toronto, et neurologue, Hôpital St. Michael’s

Portrait montrant le Dr Manav V. Vyas, souriant, devant un arrière-plan bleu.

« J’aime observer un phénomène, de même que chercher à comprendre pourquoi celui-ci survient et comment on pourrait y remédier, ainsi que cerner son impact sur les soins à prodiguer. Par ailleurs, je collabore avec une équipe de brillants chercheurs, chercheuses et stagiaires qui affinent nos sujets de recherche et nos méthodes en vue d’élaborer des solutions novatrices. »

Le Dr Manav V. Vyas et son équipe se pencheront sur des données recueillies relativement à la santé de la population de l’Ontario, au Canada, afin de comprendre les tendances d’utilisation des échanges plasmatiques quant à la prise en charge des personnes atteintes de SP ou d’un trouble apparenté. Les échanges plasmatiques sont approuvés en deuxième intention pour le traitement des personnes qui sont aux prises avec des poussées graves de SP, et ce type d’intervention ne peut être effectué que dans un centre spécialisé disposant d’un personnel hautement qualifié. Les résultats de l’étude du Dr Vyas contribueront à la planification des soins de santé au Canada de façon à garantir la disponibilité des ressources nécessaires et un accès équitable aux échanges plasmatiques pour toutes les personnes atteintes de SP.

En savoir plus sur l’étude du Dr Manav V. Vyas.


Nous sommes fiers de soutenir des chercheuses et chercheurs de talent spécialisés en SP qui nous permettent d’approfondir nos connaissances sur la SP et de mieux comprendre cette maladie. Consultez la liste de tous les scientifiques dont les travaux ont été approuvés pour du financement dans le cadre de notre concours annuel de bourses et de subventions de recherche 2025-2026.

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